Défis du marché chinois : le coup de pouce de Pascal Couchepin aux entrepreneurs suisses
Le ministre suisse de l’économie a rencontré mardi le premier ministre chinois, Zhu Rongji, ainsi que le ministre des finances. L’un des temps forts d’une visite qui ne sera pas de trop pour les sociétés suisses actives en Chine.
Le ministre suisse de l’économie (à gauche) a rencontré mardi le premier ministre chinois, Zhu Rongji, (à droite) ainsi que le ministre des finances. L’un des temps forts d’une visite qui ne sera pas de trop pour les sociétés suisses actives en Chine. Un marché où l’euphorie n’est plus guère de mise.
C’est à la fin des années 70 que remonte la ruée vers l’or. Deng Xiaoping fait alors sa révolution et la Chine s’ouvre à l’économie mondiale. Une fois passé l’épisode de la répression du printemps de Pékin, en 1989, le mouvement se confirme : le marché chinois devient la priorité de très nombreuses grandes entreprises occidentales.
La raison en est simple. L’attrait de la Chine tient en un chiffre, celui de sa population et donc de ses consommateurs potentiels : 1,2 milliard. Un marché qui fait rêver tout le monde, et donc aussi les sociétés helvétiques. Elle sont 300 à s’être établies sur place et la Suisse fait partie des dix plus grands investisseurs.
Mais, depuis un an environ, il souffle un vent un peu plus frais sur le fameux marché chinois. Pour la première fois, le flux des investissements étrangers devrait chuter cette année. L’économie est en plein ralentissement. Le taux de croissance diminue, tout comme les prix et la consommation.
A ce climat morose s’ajoutent les difficultés que les entrepreneurs trouvent sur leur chemin. La Chine est un vaste pays, doté d’une vaste bureaucratie, d’un système de pouvoir très complexe. Il ne suffit pas d’avoir les moyens d’investir. Il faut pouvoir évaluer le marché, effectuer des visites régulières sur place, avoir la capacité de comprendre et de s’adapter à une autre culture.
Le parcours chinois est tortueux, donc. Mais, les promesses – malgré les risques économiques et politiques – sont toujours alléchantes. Ce n’est pas demain que entrepreneurs cesseront de rêver au potentiel que représentent les 1 milliard 200 millions Chinois.
Pierre Gobet
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