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Dix ans de lutte contre le trafic de déchets toxiques

La Convention de Bâle a été signée en 1989 pour tenter de mieux contrôler les transports internationaux de déchets dangereux. Depuis, 132 pays - dont la Suisse - y ont adhéré. Ils se retrouvent, dès ce lundi, dans la cité rhénane.

La Convention de Bâle a été signée en 1989 pour tenter de mieux contrôler les transports internationaux de déchets dangereux. Depuis, 132 pays – dont la Suisse – y ont adhéré. Ils se retrouvent, dès ce lundi, dans la cité rhénane.

Voilà un domaine où les secrets sont bien gardés. L’ONU se dit même incapable de fournir des données fiables en matière de production, de trafic et d’éliminations de déchets dangereux. On vous renvoie à de vieilles statistiques de l’OCDE, le club des nations industrialisées. En 1993, par exemple, on parlait d’une production moyenne de 120 kilos de déchets dangereux par habitant des pays riches. Des estimations non officielles avancent aujourd’hui des chiffres inférieurs à cent kilos.

Il y a une dizaine d’années, l’affaire des navires poubelles qui déchargeaient illégalement des déchets dangereux sur les côtes de l’Afrique avait déclenché des négociations qui débouchèrent sur la Convention de Bâle, c’est-à-dire un traité pour une gestion saine et transparente de ce trafic. Soit dit en passant, les Etats-Unis ont jusqu’à présent refusé de s’y rallier alors qu’ils sont les premiers producteurs de déchets industriels au monde.

De la théorie à la pratique, il faut du temps. D’une conférence à l’autre – celle qui commence lundi est la cinquième – on note quelques progrès. Mais quand il s’agit de s’entendre sur la liste des matières à considérer comme des déchets, ou de savoir qui du producteur, du transporteur ou du consommateur est responsable des dommages causés aux personnes et à l’environnement, une décennie ne suffit pas à trouver des terrains d’entente satisfaisants. Entre les Etats qui appellent des réglementations strictes et les industriels qui ont horreur de l’interdit, les face-à-face tournent même parfois à la confusion.

La Suisse s’est très engagée dans l’élaboration et le suivi de cet accord, en particulier dans les méthodes écologiques de traitement des déchets et les transferts de savoir-faire. L’un des problèmes, dans ce domaine, c’est que bon nombre de pays en développement et d’Europe orientale manquent d’infrastructures. La Suisse sait qu’il faut leur apporter une assistance technique et financière. Elle a ainsi contribué, entre autres exemples, à la création d’un centre de formation en Slovaquie.

Bernard Weissbrodt

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