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Déchets toxiques en Afrique: la Suisse assume ses responsabilités

Les participants de la Conférence de Bâle sur les déchets spéciaux ne font pas que discuter. Ils ont visité une usine d’élimination des produits toxiques et découvert comment la Suisse entend s’occuper des déchets qu’elle a jadis livrés aux pays du Sud.

Les participants de la Conférence de Bâle sur les déchets spéciaux ne font pas que discuter. Ils ont visité une usine d’élimination des produits toxiques et découvert comment la Suisse entend s’occuper des déchets qu’elle a jadis livrés aux pays du Sud.

Du côté de l’Office fédéral suisse de l’environnement, on avait imaginé que la Conférence réunie cette semaine à Bâle pour faire le point sur le commerce international des déchets spéciaux aurait fourni le cadre idéal à une démonstration d’élimination de produits toxiques récupérés dans un pays en développement. Mais des difficultés administratives ont retardé ce projet qui ne sera réalisé que dans quelques semaines. L’information n’en demeure pas moins digne d’intérêt.

Pour la première fois en effet, une entreprise chimique suisse va se charger de détruire les déchets toxiques d’un produit qu’elle avait exporté en Afrique. Il s’agit d’un pesticide très précis, le Cotoran-f, livré il y a de nombreuses années à l’Ouganda par l’une des usines désormais intégrées dans le groupe Novartis. Ce produit, aujourd’hui périmé, il a d’abord fallu le récupérer.

Opération difficile, car il était disséminé sur le territoire ougandais, mais opération d’autant plus importante que les conditions d’entreposage faisaient courir de gros risques à la population et à l’environnement. Une cinquantaine de tonnes de résidus toxiques ont pu être rassemblées dans deux containers qui ont quitté Entebbe et sont actuellement en route vers la Suisse. Le coût de l’opération est estimé entre un et deux dollars par kilo de déchet. C’est Novartis qui paiera l’intégralité de la facture.

L’élimination définitive de ce pesticide sera assurée par une jeune filiale de Novartis, l’entreprise bâloise Valorec, qui fait figure d’industrie de pointe dans le domaine de l’exploitation thermique des déchets spéciaux et qui fournit, dit-on, toutes les garanties de sécurité et de protection de l’environnement.

Un autre projet d’élimination de déchets spéciaux est actuellement à l’étude à Madagascar. Il est beaucoup plus complexe. Il porte en effet sur plusieurs types de produits chimiques et il implique plusieurs producteurs établis dans différents pays industrialisés ainsi que le soutien financier d’institutions telles que la Coopération suisse au développement.

Bernard Weissbrodt

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