En Suisse, la lutte syndicale continue
L'Union syndicale suisse a dévoilé ses priorités pour cette année: l'an 2000 sera placé à l'enseigne du combat pour la création d'emplois, de la revalorisation des bas salaires et de la 11ème révision de l'AVS.
L’Union syndicale suisse a dévoilé ses priorités pour cette année: l’an 2000 sera placé à l’enseigne du combat pour la création d’emplois, de la revalorisation des bas salaires, de la 11ème révision de l’AVS, de la première révision de la loi sur la prévoyance professionnelle et des services publics.
La reprise conjoncturelle n’est plus un rêve. La Suisse est effectivement sortie de la crise et l’Union syndicale suisse est la première à le reconnaître. Pourtant l’USS le répète: il n’est pas encore temps de relâcher la vigilance sur le front de l’emploi. Les syndicats ont donc fait de la création de nouveaux emplois et surtout de la lutte contre les bas revenus leur priorité pour l’an 2000. Précisément, l’USS voudrait voir disparaître les revenus inférieurs à 3000 francs.
Autre cheval de bataille: la sauvegarde des services publics. Et, dans ce domaine, l’Union syndicale suisse est ferme: elle s’oppose à tout projet de privatisation de la Poste et s’insurge contre l’idée d’une réduction de la participation de la Confédération dans Swisscom à moins de 50 pour cent.
Sur le plan politique, l’année s’annonce chaude avec la 11ème révision de l’AVS (assurance vieillesse et survivants) et la première révision de la prévoyance professionnelle. L’USS dénonce, une fois de plus, la dégradation de la situation financière des femmes, notamment au travers de la réduction drastique de la rente de veuve. Et elle s’oppose vigoureusement aux propositions du Conseil fédéral de retraite flexible. Pour l’USS, la retraite anticipée ne pourrait en effet être prise que par ceux qui bénéficient à la base d’un salaire confortable. Pour les autres, ce ne serait qu’un leurre. La retraite flexible serait théoriquement accessible à tous, mais pas financièrement. Bref, l’Union syndicale suisse entame la lutte de cette année avec fermeté et avec l’espoir d’y accueillir de nouveaux membres.
Catherine Miskiewicz
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