Fonds douteux du Russe Berezovski à l’UBS et au Crédit Suisse
Grâce aux attendus du Tribunal fédéral concernant le blocage des comptes des sociétés liées à Boris Berezovski, on connait le nom des quatre banques qui détiennent les fonds suspects : l’UBS, le Crédit Suisse, le Crédit Lyonnais et le Crédit Agricole.
Grâce aux attendus du Tribunal fédéral concernant le blocage des comptes des sociétés liées à Boris Berezovski, on sait maintenant le nom des quatre banques qui détiennent les fonds suspects : l’UBS, le Crédit Suisse, le Crédit Lyonnais et le Crédit Agricole.
Milliardaire et proche du président Eltsine, Boris Berezovski est poursuivi en Russie pour «gestion déloyale des intérêts publics, d’abus d’autorité, d’escroquerie et de blanchissage d’argent». Il est soupçonné d’avoir détourné, avec l’aide de deux anciens dirigeants de la compagnie Aeroflot, 600 millions de dollars.
400 millions de dollars de bénéfices et 200 millions de redevances de trafic aérien seraient passés par deux sociétés installées à Lausanne, Andava SA et Forus Services SA.
Depuis juillet, la justice suisse, à la demande de la Russie, bloque les comptes de ces deux sociétés, ainsi que de l’entreprise Anros SA, également établie à Lausanne, active dans la vente de véhicules, et qui appartiendrait à Boris Berezovski lui-même.
Le Tribunal fédéral, qui vient de confirmer le blocage des comptes, cite dans ses arrêts (1A 156 à 160, 1A 175 et 1A 176) les quatre établissements financiers qui accueillaient les fonds. Il s’agit d’une part des deux plus grandes banques suisses, l’UBS et le Crédit Suisse. D’autre part, du Crédit Lyonnais (Suisse) de Genève et du Crédit Agricole Indosuez de Genève.
En raison même de la personnalité Boris Berezovski, et de l’importance des fonds (600 millions de dollars), il serait intéressant de savoir si les quatre établissements mentionnés dans les arrêts du Tribunal fédéral ont alerté les autorités.
Depuis le 1er avril 1998, la loi oblige, en effet, les banques à dénoncer les clients douteux.
Ian Hamel
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