Fusion de Time Warner et d’America Online: un géant mondial du multimédia est né
Estimée à 350 milliards de dollars, cette fusion qui associe le numéro 1 mondial de l’industrie des médias et du divertissement, Time Warner, au premier fournisseur d’accès à l’internet, AOL, doit être effective avant la fin de l’année.
Estimée à 350 milliards de dollars, cette fusion qui associe le numéro 1 mondial de l’industrie des médias et du divertissement, Time Warner, au premier fournisseur d’accès à l’internet, AOL, doit être effective avant la fin de l’année.
«Ce sera la première compagnie mondiale de communication et de média pleinement intégrée pour le siècle de l’internet». Le communiqué officiel des deux groupes ne fait pas dans la modestie. Mais il sera difficile de leur donner tort. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler l’importance de chacun des deux groupes: en 1998, le chiffre d’affaires de Time Warner avoisinait les 27 milliards de dollars. Le groupe possède notamment les chaînes de télévision CNN et HBO, l’hebdomadaire Time magazine, plusieurs maisons d’édition, les studios de cinéma Warner Bros et Warner Music Group.
Le fournisseur d’accès et de services internet America Online possède pour sa part la société Compuserve et Netscape. Le nombre de ses membres s’élève à plus de 20 millions et son chiffre d’affaires à près de 5 milliards de dollars en 1999. Sa capitalisation boursière, elle, a dépassé les 160 milliards de dollars la semaine dernière, soit plus du double de celle de Time Warner. AOL a également conclu une alliance stratégique avec le fabricant d’ordinateurs et de logiciel Sun Microsystems, un sérieux concurrent de Microsoft.
Selon Gerald Levin, président du groupe Time Warner, cette fusion va permettre l’accélération de la transformation numérique de Time Warner. Si elle est approuvée par les autorités de contrôle, elle aura en tous cas des répercussions majeures dans l’industrie de la communication et de l’internet. Et pour corollaire une diminution constante du nombre de compagnies qui contrôlent l’essentiel de ces deux marchés.
Frédéric Burnand
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