Internet: le britannique Cable and Wireless rachète huit fournisseurs européens d’accès
L'opération concerne six pays dont la Suisse. Elle est complétée par un investissement supplémentaire de 500 millions de dollars dans la constitution d’un réseau internet européen qui sera directement relié à ceux existant aux Etats-Unis et en Asie.
L’opération concerne six pays dont la Suisse. Elle est complétée par un investissement supplémentaire de 500 millions de dollars dans la constitution d’un réseau internet européen qui sera directement relié à ceux existant aux Etats-Unis et en Asie.
Par cette opération menée depuis 6 mois, Cable and Wireless cherche à concurrencer le leader mondial du secteur: l’américain MCI Worldcom. Pour 500 millions de dollars, le groupe britannique a donc racheté Xpoint en Autriche, online internet en Belgique, ISDnet en France, UNIDATA et DSLogic-DSNet en Italie, grupo INTERCOM en Espagne, et agri.ch et Petrel Communications en Suisse.
Avec ces acquisitions et celles déjà réalisées l’an dernier en Allemagne, en Suède et en Grande-Bretagne, Cable and Wireless va pouvoir constituer un réseau connectant 200 villes en Europe d’ici à 2002, alors que 18 d’entre elles le seront d’ici à avril. Ce réseau à haut débit est la pièce maîtresse du groupe britannique, même s’il propose également d’autres services comme l’hébergement de sites web.
Ce rachat d’entreprises en Europe permet au groupe d’assurer à la fois une couverture mondiale, tout en étant fortement implanté localement, via les clients des entreprises rachetées. Contrairement à certaines sociétés américaines, le groupe britannique ne veut pas, dans un premier temps en tout cas, imposer une culture d’entreprise unique et rigide. Raison pour laquelle, il a racheté une société en Suisse romande (Petrel Communications) et une autre en Suisse alémanique (agri.ch).
Cette opération témoigne également de la frénésie qui gagne l’ensemble de cette «nouvelle économie» ayant le net comme emblème. Il s’agit, en effet, de grossir rapidement pour satisfaire, d’une part, l’appétit des marchés financiers et, d’autre part, acquérir des parts de marchés avant que ne le fasse la concurrence.
Frédéric Burnand
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