Japan Tobacco va supprimer 4500 emplois d’ici mars 2005
Près de la moitié concernent Japan Tobacco International, dont le siège est à Genève. JTI n'a cependant donné aucune information sur d'éventuelles suppressions parmi les 600 postes existant actuellement en Suisse.
Japan Tobacco va supprimer quelque 4500 emplois d’ici mars 2005. Près de la moitié concernent Japan Tobacco International, dont le siège est à Genève. JTI n’a donné aucune information sur d’éventuelles suppressions parmi les 600 postes existant actuellement en Suisse.
Japan Tobacco a payé beaucoup trop cher (un prix sans doute prohibitif) le secteur international de RJR Nabisco. Et ses employés, en Suisse comme ailleurs dans le monde, en font aujourd’hui les frais.
Ils sont sans doute les derniers à être surpris par l’annonce de ces suppressions massives d’emplois. Japan Tobacco n’est, en effet, plus le colosse qu’il était il y a quelques années encore.
Longtemps, à l’exemple des autres grandes entreprises japonaises, il n’avait qu’une seule obsession: la conquête des parts de marchés au détriment de sa rentabilité. Mais les entreprises japonaises sont les moins profitables du monde. Et, à l’heure de la globalisation, elles sont contraintes par les marchés d’accorder la priorité à la hausse de leurs bénéfices, autrement dit de se soucier de leurs actionnaires.
Japan Tobacco n’échappe pas à ce mouvement. D’autant que, même au Japon, les revenus qu’il retire de la vente des cigarettes diminuent. Le groupe nippon subit la concurrence des marques étrangères. Et l’archipel commence à faire mentir son image d’empire du fumeur. D’où cette expansion à l’étranger par le rachat, en mai 1999, de RJR Nabisco, qui s’avère aujourd’hui aléatoire.
Japan Tobacco croit, d’ailleurs, de moins en moins au tabac. Il se diversifie dans les biotechnologies et dans le développement de médicaments contre le sida et le cancer. Et la vente au Japon de hamburgers, sous licence de la chaîne américaine Burger King.
Georges Baumgartner
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