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La banque des pauvres fait des émules en Suisse

Le principe est simple: il s’agit d’octroyer des petits crédits destinés à financer des projets professionnels. La démarche a pour objectif d'aider des personnes de condition modeste à se lancer dans une activité indépendante.

Le principe est simple: il s’agit d’octroyer des petits crédits destinés à financer des projets professionnels. Inspirée de la Grameen Bank, créée par Muhammad Yunus au Bangladesh, la démarche a pour objectif d’aider des personnes de condition modeste à se lancer dans une activité indépendante.

L’Association solidarité et création d’entreprises, l’ASECE, composée uniquement de bénévoles, a été la première à se lancer, l’an dernier. La mission qu’elle s’est fixée consiste à octroyer des prêts d’une valeur de 5000 à 30 000 francs et à assurer un encadrement pour la gestion initiale des nouvelles entreprises.

Plus de 50 dossiers ont été envoyés à l’ASECE. Si une partie d’entre eux a retenu l’attention, moins d’une dizaine ont pu démarrer faute de capitaux. Pour l’heure, le fondateur de l’association a engagé quelque 100 000 francs de prêts personnels. Et avec succès, puisque les remboursements, intérêts compris, ne se font pas attendre et que les entreprises créées sont viables. Mieux, certaines d’entre elles embauchent déjà des employés.

Pour être véritablement opérationnelle, l’ASECE nécessiterait un fond de roulement de 200 000 à 300 000 francs. Or, à ce jour, ni le canton de Vaud, ni les communes ne se sont engagés dans l’opération. Pour pouvoir obtenir des capitaux, l’association se tourne donc vers les entreprises et les banques auxquelles elle propose une forme de partenariat.

A Genève, un projet de même inspiration pourrait bientôt voir le jour. Ainsi, Micheline Calmy-Rey, chef du département cantonal des Finances, est en train de concocter un projet de loi destiné à moderniser la Caisse publique de prêt sur gages de Genève, une institution autonome garantie par l’Etat à raison d’environ un million et demi de francs. Le projet de loi en question devrait permettre à cette dernière d’octroyer des micro crédits ou de participer à un organisme spécialisé en la matière.

Le partenariat est, en effet, l’une des clefs de voûte du projet. Les dossiers de postulants nécessitent une évaluation et un suivi qui devraient être effectués par des spécialistes. C’est donc une collaboration entre institutions et entreprises ou associations privées qui est à l’étude. Les sommes (30 000 francs au maximum), seraient attribuées à des personnes en difficulté, désireuses de réintégrer la vie active.

Le conseil d’administration de la Caisse publique de prêt s’est déjà prononcée à l’unanimité pour la concrétisation de ce projet qui est désormais en discussion au sein d’une délégation du Conseil d’Etat genevois.

Vanda Janka

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