La Bourse suisse plonge comme les autres
Déjà peu en verve l’an passé, la bourse suisse a commencé l’année 2000 à reculons. Une baisse de 1,2 pour cent ce mercredi. La veille, déjà, pour sa première journée, le SMI avait accusé le coup avec une chute de 4 pour cent.
Déjà peu en verve l’an passé, la bourse suisse a commencé l’année 2000 à reculons. Une baisse de 1,2 pour cent ce mercredi. La veille, déjà, pour sa première journée, le SMI avait accusé le coup: une chute de 4 pour cent, supérieure à celle de la plupart des places internationales. La bourse helvétique vit elle aussi dans la crainte d’une remontée des taux d’intérêt.
Si les places boursières internationales ont échappé au bogue, elles ont en revanche été frappées de plein fouet par le spectre renaissant d’une hausse prochaine des taux d’intérêt. Dès la première séance de l’année 2000, lundi, les indices se sont un peu partout mis au rouge, Wall Street en tête, qui a cédé 1,22 pour cent. Mardi, la bourse suisse rattrapait pour ainsi dire le temps perdu en reculant de 3,99 pour cent, alors qu’à New York le Dow Jones perdait encore 3,17 pour cent, sa plus forte baisse depuis fin août 1998, en pleine crise financière russe. Le Nasdaq, l’indice américain des valeurs de croissance, qui avait encore légèrement progressé la veille, connaissait une véritable dégringolade: moins 5,57 pour cent, soit l’un de ses plus forts reculs, et même le plus important repli en valeur absolue de son histoire. Auparavant, la plupart des bourses européennes avaient encore une fois clôturé dans le rouge, dans des proportions plus importantes que la veille.
Pour les spécialistes, l’explication principale de cette sévère correction tient en deux mots: taux d’intérêt. Les opérateurs semblent avoir pris réellement conscience de la menace de hausse des taux par la Fed lors de sa toute prochaine réunion, début février. La banque centrale des Etats-Unis aurait en effet de bonnes raisons de prendre une telle décision. L’économie américaine, qui va entamer sa dixième année de croissance ininterrompue, est menacée de surchauffe inflationniste. Mais la correction en cours se justifie aussi par des prises de bénéfices, après une fin d’année 1999 exceptionnelle sur toutes les bourses du monde, Suisse comprise.
Mercredi, après l’annonce par la BCE du maintien de son taux de refinancement, les bourses européennes étaient toujours orientées à la baisse. A la clôture, le SMI, l’indice des valeurs vedettes de la bourse suisse, cédait 1,20 pour cent.
Joël Quilleré
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