La Poste restructure son réseau genevois

Ulrich Gygi a promis le maintien de la poste de Saint-Jean, qui avait fait l'objet d'une mobilisation du quartier il y a quelqus mois. Keystone Archive

La Poste a présenté son projet de restructuration du réseau postal urbain mardi à Genève. Les offices postaux de Genève ville passeront de vingt à seize.

Après l’annonce de la nouvelle typologie des offices de poste le 18 janvier dernier à Zurich, Ulrich Gygi, directeur général de La Poste, et Jean-Paul Savary, responsable suppléant de l’unité d’affaires Réseau postal et vente, ont présenté à la presse le résultat de l’étude réalisée pour la ville de Genève.

Trois fermetures et une fusion

Sur les vingt offices de poste à Genève, l’étude préconise d’en laisser douze en l’état, d’en fermer cinq, qui seraient remplacés par quatre nouveaux, et d’en supprimer trois, qui ne répondent pas aux critères retenus. Ces trois derniers sont les offices des Acacias, de La Cluse et de Miremont, au sud de Genève.

Les offices de poste qui devraient être localisés de manière plus adéquate sont ceux du Grand-Pré et de la Servette (qui devraient fusionner), de Cornavin, de Malagnou et de Grange-Canal. Bien qu’il soit situé, selon l’étude, dans un emplacement inadéquat, l’Office de poste de Saint-Jean est pour sa part maintenu.

Après la mobilisation des habitants du quartier, le bureau postal de Saint-Jean avait fait l’objet de négociations entre La Poste et les autorités municipales. La Ville de Genève participe financièrement à l’exploitation de l’office. Ce dernier pourrait être remis en question à l’expiration du contrat avec la Ville.

Distance moyenne de 356 mètres

La distance moyenne pour les habitants désirant se rendre de leur lieu de domicile à la poste serait augmentée de 52 mètres seulement, pour atteindre 356 mètres en moyenne au lieu des 304 mètres actuels, a relevé M. Gygi. Parcouru à pied, ce trajet supplémentaire représente quelque 45 secondes, a-t-il précisé.

Les offices postaux de l’ONU, du Bureau international du travail (BIT) et de l’Hôpital cantonal universitaire de sont pas compris dans cette étude, car ils ne sont pas ouverts au grand public. Si elles sont réalisées dans leur intégralité, les mesures préconisées permettront d’économiser quelque 4 millions de francs.

Au total, 21 emplois à plein temps pourraient être supprimés. Mais, grâce aux départs naturels et aux difficultés de recrutement que connaît La Poste à Genève, le personnel concerné devrait pouvoir être affecté à de nouvelles tâches dans d’autres offices de poste, a indiqué Ulirch Perren, responsable de Région Ouest.

Pas de décisions définitives

Mais cette étude ne permet pas de préjuger des décisions finales qui seront prises, a expliqué M. Gygi. Elle est en effet destinée avant tout à fournir les éléments objectifs qui aideront à déterminer le réseau idéal, qui pourrait être effectivement concrétisé dans un délai de cinq ans, a précisé le directeur général de La Poste.

S’appuyant sur les données de ce travail, un groupe de projet va élaborer dans les prochains mois le nouveau réseau postal de la ville de Genève. L’étude offre une base de discussion pour les négociations qui se dérouleront entre La Poste, les autorités, les associations de quartiers et les représentants du personnel.

swissinfo avec les agences