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La privatisation de Kloten divise les Zurichois

Un nouveau chapitre de l’histoire de l’aéroport de Zurich-Kloten se joue ce dimanche. La droite et la gauche s’affrontent sur l’avenir du plus gros site aéroportuaire suisse. Les citoyens du canton trancheront.

Un nouveau chapitre de l’histoire de l’aéroport de Zurich-Kloten se joue ce dimanche. La droite et la gauche s’affrontent sur l’avenir du plus gros site aéroportuaire suisse. Les citoyens du canton trancheront.

C’est quasiment un remake, version «fusionnelle», de l’affrontement qui avait opposé, voici quatre ans, la gauche à la droite à propos de l’agrandissement de l’aéroport. Un agrandissement qui avait finalement été approuvé par le peuple. L’avenir de l’aéroport reste toujours un sujet de crispation pour les Zurichois. Et la votation de ce week-end promet d’être tendue.
La loi sur l’aéroport prévoit de fusionner la direction de l’aéroport et sa société immobilière (FIG) dans une société anonyme à capital mixte privé et public. Jusqu’ici, la direction de l’aéroport était rattachée à l’administration cantonale, alors que la FIG est une entreprise mixte cotée en bourse. Les autorités cantonales présideront aux destinées de la nouvelle société anonyme, qui doit être créée l’année prochaine et bénéficieront d’une minorité de blocage dans le conseil d’administration.

La droite et les milieux économiques sont en faveur de la privatisation. Selon eux, la libéralisation de l’aviation civile et la concurrence toujours plus féroce entre aéroports internationaux la rendent même indispensable. La privatisation permet à l’aéroport de gérer ses bénéfices et son financement sans dépendre du politique. Et le transfert de la direction de l’aéroport dans la société anonyme doit rapporter au canton des actions pour une valeur de 1,2 milliard de francs.

Autre son de cloche du côté des opposants à la privatisation. La gauche doute de l’efficacité du droit d’intervention accordé aux autorités cantonales. Elle estime que l’environnement et les riverains en paieront le prix fort, compte tenu de la hausse prévisible du trafic.

Et surtout, elle craint la perte des droits populaires. Ainsi, dans la mouture proposée au peuple et préparée par le parlement, la privatisation entraîne la perte du référendum financier: Ce qui pourrait par exemple empêcher le peuple de se prononcer sur l’agrandissement des infrastructures ou des pistes.

Jugurtha Aït-Ahmed

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