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La santé des PME n’est pas prête de s’améliorer

Les PME restent la colonne vertébrale de l'économie helvétique. Keystone

Les petites et moyennes entreprises (PME) suisses sont davantage affectées par la morosité conjoncturelle que les grandes sociétés.

Si quelques rares éclaircies brillent à l´horizon, le pessimisme reste de mise à court terme.

Les PME, colonne vertébrale de l´économie helvétique (99% des entreprises suisses comptent moins de 250 employés), ont été plus tardivement touchées que leurs grandes consœurs par le fléchissement de l´activité.

Du même coup, elles bénéficient avec retard de la reprise, constate une enquête de l´UBS, publiée mercredi. La banque explique ce décalage par le fait que les PME sont pour la plupart axées sur la sous-traitance ou le marché domestique

Ce dernier est resté robuste jusqu’à la fin de l’automne tandis que les exportations et les investissements fléchissaient.

Stabiliser l´emploi

L´hiver dernier, ce sont donc les PME tournées vers l´exportation qui ont été les plus malmenées. Les plus touchées sont les entreprises horlogères, suivies des industries mécanique et électronique. Celles-ci semblent toutefois avoir dépassé le creux de la vague.

Le génie civil et les transporteurs font également moins bien que la moyenne des PME. Aucun secteur n´a enregistré de tendance globalement en hausse. Seules les sociétés informatiques ont pu maintenir leur activité à un niveau quasiment stable.

Cette dégradation découle d´un recul des ventes et des entrées de commandes, sur fond de prix de vente légèrement comprimés dans l´ensemble.

Pour soutenir leur rentabilité, les petits établissements ont eux aussi dû réduire leur personnel dans tous les secteurs analysés, mais dans une proportion moins marquée que les grandes entreprises, confirmant ainsi leur rôle stabilisateur sur le marché de l´emploi.

Plus prudentes que les grandes

Si les grandes entreprises tablent déjà sur une quasi-stabilisation de leur activité cet été, les PME estiment pour leur part que la tendance au repli va seulement commencer à se ralentir.

L´essor le plus marqué, qui ne les fera toutefois pas sortir du négatif, est attendu dans l´industrie mécanique, l´électronique et l´horlogerie.

Seules les entreprises informatiques tablent sur une progression de leur activité. En revanche, le secteur du bâtiment continue à broyer du noir, tout comme les hôteliers et les entreprises du secteur sanitaire.

Plus représentatif, pour la première fois depuis six ans, les PME envisagent de réduire légèrement leurs investissements. Au vu de l’évolution de la situation, elles éprouvent en effet des difficultés croissantes pour se financer.

Financement difficile

«Les grandes banques ont de la peine à faire confiance et certaines entreprises ont peur de faire appel à des structures de taille relativement modeste», explique Sahar Pache, présidente de l’association PME-créateurs d’emploi.

Hormis la construction et le tourisme, où les commandes diminuent, les entreprises s´attendent à un repli moins marqué des entrées de commandes en hiver.

Une société sur six compte même sur une augmentation. Ce léger optimisme ne mettra toutefois pas un terme aux compressions de personnel.

swissinfo et les agences

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