La Suisse affine son indice du coût de la vie
L’Office fédéral de la statistique a publié jeudi les résultats d’une enquête sur l’évolution des dépenses des ménages. Des résultats qui permettront d’adapter l’indice des prix à la consommation.
L’Office fédéral de la statistique a publié jeudi les résultats d’une enquête sur l’évolution des dépenses des ménages. Des résultats qui permettront d’adapter l’indice des prix à la consommation.
L’indice suisse des prix à la consommation est l’objet, périodiquement, de débats politiques, qui illustrent bien la difficulté de cerner avec précision l’évolution des coûts réels auxquels les ménages doivent faire face. Des indicateurs plus précis sont à l’étude. «Mais la mise en place d’un véritable indice du coût de la vie se heurte encore à des obstacles», explique le directeur de l’Office fédéral de la statistique, Carlos Malaguerra.
A défaut de disposer, pour l’heure, de cet indicateur précis et objectif du coût de la vie, les statisticiens s’emploient à affiner les données servant à composer ce qu’on appelle le «panier de la ménagère». En dehors de l’étude sur les dépenses des ménages rendue publique jeudi, trois autres enquêtes seront publiées d’ici l’été: sur les dépenses dans le domaine des médias, les dépenses de voyages et une enquête – la première du genre – sur l’évolution des revenus.
L’indice des prix à la consommation va être adapté en mai prochain pour tenir compte des modifications mises en évidence par l’enquête sur les dépenses de consommation effectuée en 1998. Le nouveau «panier de la ménagère» contiendra moins de boissons sans alcool, de vêtements et de chaussures, et davantage de soins médicaux et d’autres biens et services. Mais il ne comportera toujours pas – c’est la principale pomme de discorde de ces dernières années – ce qu’on appelle les dépenses de transfert, c’est-à-dire les primes d’assurance et les impôts, qui représentent pourtant 37 pour cent des dépenses des ménages. Beaucoup de Suisses ne comprennent pas que l’indice des prix à la consommation ne tienne pas compte des fortes augmentations des primes d’assurance maladie, qui ont pratiquement doublé en sept ans.
Pierre-André Tschanz
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.