La Suisse doit défendre un commerce mondial équitable, social et écologique
C'est le message qu'ont lancé ensemble, à Berne, des syndicats, des organisations paysannes, des associations de protection de l'environnement et les principales organisations tiers-mondistes. Et ce à trois semaines de la conférence de l'OMC à Seattle.
C’est le message qu’ont lancé ensemble, ce lundi à Berne, des syndicats, des organisations paysannes, des associations de protection de l’environnement et les principales organisations tiers-mondistes. Et ce à trois semaines de la conférence ministérielle de l’OMC qui se tiendra à Seattle.
Ce collectif d’opposants à la libéralisation sans entrave espère influer sur le mandat de la délégation officielle suisse à Seattle, un mandat qui doit être présenté par le gouvernement le 17 novembre prochain. Les organisations réunies à Berne ce lundi critiquent d’ailleurs cette annonce tardive et regrettent que la position suisse ne fasse pas l’objet d’un vaste débat national.
Car les enjeux sont de taille, selon ces organisations. Elles estiment en effet que le nouveau cycle de négociations commerciales, dont le cadre sera défini à Seattle, va profiter avant tout aux multinationales. Elles contestent par contre le credo officiel de l’OMC qui veut qu’une plus grande libéralisation du négoce international favorise la croissance et assure un plus grande prospérité pour tous.
Leur communiqué commun s’insurge également contre les récentes décisions de l’OMC qui vont à l’encontre des principes de santé alimentaire, que ce soit dans le cas du boeuf aux hormones ou des organismes génétiquement modifiés.
A l’instar de nombreuses organisations similaires de par le monde, les milieux syndicaux, paysans, écologistes et tiers-mondistes prônent un nouveau cycle de négociations centré sur le développement durable et une meilleure répartition des richesses. Cette réorientation passe, selon eux, par une évaluation de l’impact des déréglementations entreprises jusqu’ici. Elle passe également par une réforme de l’OMC elle-même et de ses règles.
Ces organisations suisses participent donc activement à la mobilisation sans précédent provoquée par le sommet de Seattle, une mobilisation qui utilise les armes de l’économie globalisée : elle se joue des frontières et utilise toutes les ressources de l’internet.
Frédéric Burnand
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