Le Club du Sahel se réunit en Suisse : la solidarité au défi
La Suisse accueille cette semaine une importante réunion du Club du Sahel. Cette institution avait été créée au lendemain des grandes sécheresses de l’Ouest africain. Aujourd’hui elle se veut un forum de réflexion entre pays du Nord et du Sud.
La Suisse accueille cette semaine, à Yverdon-les-Bains, une importante réunion du Club du Sahel. Cette institution avait été créée au lendemain des grandes sécheresses de l’Ouest africain. Aujourd’hui elle se veut un forum de réflexion, de concertation et de coopération entre pays du Nord et du Sud.
Ce n’est pas par hasard que le Club du Sahel tient réunion cette année en Suisse. D’abord parce que la région sahélienne est depuis fort longtemps l’un des lieux de concentration des efforts de la coopération suisse. Ensuite parce que c’est précisément l’un des chefs de la Coopération suisse, Henri-Philippe Cart, qui depuis deux ans préside ce Club pas tout à fait comme les autres.
Cette étiquette traduit son petit nombre, sa flexibilité et son absence de formalisme. Au départ, le Club regroupe les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques qui collaborent avec les neuf Etats du Sahel. Mais il se veut ouvert également aux organisations actives dans cette région, notamment les associations paysannes et les réseaux d’entreprise.
L’espace sahélien est en pleine mutation. Il doit faire face à des défis de toutes sortes, à commencer par sa croissance urbaine : les 3000 agglomérations de cette région comptent aujourd’hui quelque 70 millions d’habitants de plus qu’en 1960. Défi économique aussi car la production vivrière est loin de suivre cette augmentation de population. Bien au contraire, les sols s’épuisent et les rendements sont à la baisse. D’où les priorités que la Suisse donne à sa coopération avec le Sahel : soutenir la lutte contre la dégradation de l’environnement mais aussi les initiatives prises par les populations directement concernées. Deux thèmes qui figurent bien évidemment à l’ordre du jour du rendez-vous d’Yverdon-les-Bains.
Bernard Weissbrodt
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