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Les banquiers suisses dans l’attente du rapport Volcker

La publication du rapport Volcker sur les comptes en déshérence ayant appartenu à des victimes de l’Holocauste suscite toujours plus d’impatience, comme l’ont montré les positions exprimées en fin de semaine à Zurich lors de la 86 Journée des banquiers.

La publication du rapport de la commission Volcker sur les comptes en déshérence ayant appartenu à des victimes de l’Holocauste suscite toujours plus d’impatience, comme l’ont montré les positions exprimées en fin de semaine à Zurich lors de la 86 Journée des banquiers. Leur président, Georg Krayer (photo), a déploré les indiscrétions parues ces derniers jours à ce propos.

Les banques suisses vont-elles devoir renégocier le fameux accord sur les fonds juifs de 1 milliard 250 millions de dollars ? La question a été débattue en fin de semaine à Zurich lors de la traditionnelle Journée des banquiers. Il faut dire que ces derniers jours, les fuites se sont multipliées à propos du rapport final de la commission Volcker, dont la publication est prévue en novembre. Selon Reuters en particulier, les experts internationaux auraient trouvé 48.000 titulaires d’avoirs en déshérence dans les établissements bancaires helvétiques alors que la liste des banquiers suisses ne comprendrait que 2800 noms. «Aujourd’hui, les nerfs sont à fleur de peau car les attentes sont grandes», a commenté le président de l’Association suisse des banquiers (ASB). Et Georg Krayer de rappeler que dans ces circonstances, chacune des parties tire la couverture à elle. L’association faîtière des établissements financiers helvétiques se devait donc de le faire elle aussi. Raison pour laquelle elle a envoyé à la commission Volcker, le 27 août dernier, une lettre de doléances signée notamment des patrons des deux grandes banques suisses, l’UBS et le Crédit Suisse. Objectif : hâter la publication d’un rapport équitable.

Au cours de son discours devant 600 banquiers et invités, Georg Krayer a également plaidé pour que les banques s’astreignent à regagner la confiance et la crédibilité perdues auprès des clients. Pour le président de l’ASB, «l’identification de l’opinion publique aux banques a pâti ces dernières années». Les suppressions d’emplois et la restructuration du paysage bancaire ont déstabilisé la population. «De nombreux clients ont trop souvent l’impression d’être un facteur de coûts et d’être traités en conséquence par la banque», a souligné Georg Krayer. Or il n’y a pas de place aujourd’hui pour l’autosatisfaction. Des efforts sont nécessaires pour redresser la barre.

Le conseiller fédéral Pascal Couchepin s’est pour sa part montré plus opimiste que ses hôtes. «Oui, ce pays va bien», a-t-il entonné, tant au niveau de la baisse continue du chômage que du climat de consommation ou de la confiance dans l’avenir de l’économie. Pour le ministre suisse de l’Economie, il manque pourtant encore un véritable «esprit de risque et d’entreprise». Dans ce contexte, Pascal Couchepin juge central le rôle des banques : la place financière doit développer de nouveaux instruments ou mieux utiliser les instruments traditionnels pour créer de nouvelles entreprises.

(SRI avec les agences)


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