Les syndicats suisses repassent à l’offensive
L'Union syndicale suisse réclame des hausses généralisées des salaires de 2 à 4 pour cent suivant les branches. Elle organisera une manifestation nationale à Berne à la fin du mois.
L’Union syndicale suisse (USS) réclame des hausses généralisées des salaires de 2 à 4 pour cent suivant les branches. Elle organisera une manifestation nationale à Berne à la fin du mois.
Cette offensive syndicale trouve sa justification dans la retenue observée depuis des années et dans l’opportunité de consolider la demande intérieure. L’an passé, constatent les syndicats, les salaires n’ont progressé, en termes réels, que de 0,3 pour cent. Et les hausses n’ont été accordées, dans la plupart des cas, que sur une base individuelle. Une hausse qui a bénéficié aux hauts cadres, alors que le pouvoir d’achat des travailleurs a diminué de 8 à 12 pour cent ces sept dernières années, compte tenu également des hausses des dépenses des ménages pour l’assurance maladie et l’assurance chômage.
Aujourd’hui, les perspectives économiques sont à nouveau bonnes, soulignent les syndicats. On peut escompter pour l’an prochain une croissance notable, qu’il serait bon de soutenir en donnant un coup de fouet à la demande intérieure. L’évolution récente a montré son rôle déterminant dans l’évolution économique. Par ailleurs, il est temps que les travailleurs touchent leur part de l’énorme augmentation de la productivité. Ce qui fait dire au président de l’Union syndicale suisse, le conseiller national Paul Rechsteiner (photo d’archive), qu’une hausse des salaires réels est, à la fois, un acte de raison (consolider la demande intérieure) et un acte de justice (récolter les fruits de la croissance de la productivité).
Comme toujours en Suisse, le front syndical n’est pas parfaitement homogène. Les situations varient selon les branches. Le Syndicat Industrie et Bâtiment – le premier du pays – est parmi les plus revendicateurs. Alors que le syndicat de la métallurgie et de l’horlogerie – le deuxième du pays – a, lui, une attitude nettement plus modérée.
Pierre-André Tschanz
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