Marché de l’or: nouvelle vente aux enchères de la Banque d’Angleterre
Les cours de l'or se sont immédiatement mais légérement repliés ce lundi sur le marché de Londres après la troisième vente aux enchères de la Banque d'Angleterre. Cette vente a déçu les opérateurs.
Les cours de l’or se sont immédiatement mais légérement repliés ce lundi sur le marché de Londres après la troisième vente aux enchères de la Banque d’Angleterre. Cette vente – celle de 25 tonnes de métal précieux au prix de 293,50 dollars l’once – a déçu les opérateurs en raison d’une demande bien plus faible que lors des enchères précédentes.
Jusqu’au bout, les analystes sont restés prudents. Pas question d’être une nouvelle fois forcés d’admettre qu’ils se sont trompés: les deux précédentes ventes ayant déjoué tous leurs pronostics.
Petit rappel. Deux ans après la Suisse, alors empêtrée dans les affaires de fonds juifs et d’or nazi et cherchant à financer sa fameuse Fondation suisse solidaire, c’est au tour de la Banque d’Angleterre de créer la surprise en mai dernier: elle annonce alors qu’elle a l’intention de se défaire de près de deux tiers de son or. Et ce pour favoriser le yen, le dollar ou encore l’euro.
Du coup, les prix de l’or atteignent leur plus bas niveau depuis vingt ans, un plongeon qui se confirme lors des premières enchères anglaises au mois de juillet suivant. En septembre, deuxièmes enchères et des pronostics une fois de plus déjoués: les cours de l’or reprennent du poil de la bête.
Il faut dire que les gestes destinés à rassurer se multiplient. Le FMI, le Fonds monétaire international, renonce à vendre une partie de ses réserves pour financer l’allègement de la dette des pays en voie de développement. Puis, après la Banque du Japon, c’est au tour des quinze banques centrales européennes de décider de limiter leurs ventes pour les cinq prochaines années.
Quant aux Suisses, qui souhaitent se débarrasser de pas moins de 1 300 tonnes d’or, contre 415 pour la Banque d’Angleterre, ils font désormais leur possible pour calmer les esprits, et promettent d’étaler ces ventes sur sept ans.
Véronique Roess
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