Mesures d’accompagnement aux accords bilatéraux avec l’Union européenne

Le Conseil national a fait un pas décisif vers un compromis politique en vue de transférer le trafic lourd transalpin de la route au rail. Le nombre maximum de camions traversant les Alpes devra être ramené à 650.000 par an à partir de 2008/2009.

Le Conseil national a fait un pas décisif vers un compromis politique ce mardi à Berne en vue de transférer le trafic lourd transalpin de la route au rail. Au plus tard deux ans après l’ouverture du tunnel de base du Loetschberg, le nombre maximum de camions traversant les Alpes par la route devra être ramené à 650.000 par an à partir de 2008/2009.

Par 107 voix contre 70, les députés ont en effet adopté une solution de compromis s’agissant du délai pour réduire de moitié, par rapport à aujourd’hui, le trafic routier lourd transalpin. Ce sera deux ans au plus tard après l’ouverture du premier des deux nouveaux tunnels ferroviaires de base sous les Alpes, le Lötschberg. Concrètement, cela signifie l’horizon 2009, dans dix ans.

Lors de la session spéciale de fin août dernier, les députés s’étaient contenté de demander la réalisation de cet objectif dans le délai d’un an après l’ouverture du tunnel de base du St-Gothard, 2013 au plus tôt. Inacceptable pour la gauche et les écolos. Inacceptable aussi du point de vue constitutionnel, puisque le peuple suisse a inscrit il y a cinq ans dans la Constitution une disposition prévoyant de transférer de la route au rail l’ensemble du transit international nord-sud à travers la Suisse. Et ce jusqu’en 2004. Irréalisable. Mardi, les écologistes ont clairement manifesté leur ralliement à la solution de compromis. Une solution à laquelle la chambre des cantons devrait pouvoir se rallier.

Sur un autre point crucial de ces mesures d’accompagnement dans le domaine des transports terrestres qui doivent permettre à la Suisse de se mettre à l’abri d’un déferlement de poids lourds européens, les députés ont confirmé leur décision d’allouer 300 millions de francs par année pour promouvoir le rail dans le trafic marchandises. La chambre des cantons, moins généreuse, doit également se prononcer une nouvelle fois.

Pierre-André Tschanz