Nestlé supprime des emplois en Allemagne : mobilisation du personnel
Le groupe suisse prévoit la suppression de 300 postes à l'usine Maggi de Singen. Nestlé souhaite aussi fermer la fabrique Thomy de Karlsruhe. Là 220 postes sont menacés, ce qui provoque la mobilisation des employés.
Le groupe suisse prévoit la suppression de 300 postes à l’usine Maggi de Singen. Nestlé souhaite aussi fermer la fabrique Thomy de Karlsruhe. Là 220 postes sont menacés, ce qui provoque la mobilisation des employés.
Les 220 employés de Thomy, filiale épicerie du groupe Nestlé, à Karlsruhe, ont l’intention de se battre jusqu’au bout pour la sauvegarde de leur emploi. L’éventualité de fermeture de l’entreprise n’est pas exclue assure le représentant local du syndicat de l’alimentation, NGG. Les responsables syndicaux doutent par ailleurs de la volonté affirmée de Nestlé de trouver un nouvel exploitant pour l’entreprise, ou de reclasser les salariés de Thomy dans d’autres sites du groupe, situés au minimum à 200 kilomètres de Karlsruhe. 30 pour cent des salariés ont plus de 50 ans et auront beaucoup de peine à retrouver un emploi.
Maggi, une autre filiale du groupe Nestlé s’apprête par ailleurs à supprimer 300 emplois sur les 1180 que compte son usine de Singen. Les salariés de Karlsruhe prévoient donc de multiplier les actions pour maintenir l’activité de leur site. Ils vont notamment rendre visite au siège du groupe à Vevey.
Dans le même temps deux procès sont en cours à Francfort et à Constance, contre les maîtres chanteurs qui empoisonnèrent littéralement la vie du groupe Nestlé ces dernières années, en introduisant ou en menaçant d’introduire du poison dans les produits de Thomy et de Maggi. L’un d’entre eux avait extorqué 15 millions de dollars à Thomy, sous la forme de diamants, déposés dans de petits sacs attachés à des pigeons voyageurs. La police repéra l’homme en suivant les oiseaux par hélicoptère. Les démêlés de Nestlé firent alors la une de l’actualité. Mais on assure au syndicat de l’alimentation que les mesures que vient d’annoncer le groupe ne sont en rien les conséquences ultimes de ces chantages. Les affaires et les profits du groupe en Allemagne demeurent florissants.
Berlin, Michel Verrier
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.