Novartis se restructure, en douceur

Vue nocturne de l'immeuble de Novartis à Bâle Keystone

Le géant pharmaceutique suisse Novartis a annoncé jeudi qu'il allait confier la gestion d'activités ne relevant pas directement de ses spécialités à des sociétés Partenaires. Aucun des 1250 emplois touchés ne devrait passer à la trappe

Novartis est l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la santé, avec, pour 1999, un chiffre d’affaires de 32,5 milliards de francs. Basé à Bâle, le groupe emploie 82 400 personnes dans le monde.

Le géant pharmaceutique suisse a donc décidé de se défaire des activités qui ne sont pas spécifiques à la pharmacie. Approvisionnement en énergie, services techniques, déchets et gestion des infrastructures seront ainsi transférées à l’extérieur de l’entreprise, d’ici fin 2000.

Novartis est à la recherche de deux partenaires pour ses activités d’infrastructure localisées dans la région bâloise. Ainsi, des pourparlers seront engagés avec les groupes français Elyo (Suez Lyonnaise) et Vivendi pour l’approvisionnement en énergie et la collecte des déchets. En ce qui concerne les autres secteurs, des négociations vont s’ouvrir avec ABB et Johnson Control. Des pourparlers qui devraient durer jusqu’à la mi-septembre.

Ces mesures de rationalisation doivent toucher 1250 personnes, mais le groupe pharmaceutique assure qu’elles n’entraîneront pas de suppressions d’emploi. Elles s’inscrivent par ailleurs dans le cadre du détachement de la division agrochimique de Novartis, regroupée dans Syngenta avec celle du suédo-britannique AstraZeneca.

Les représentants du personnel ont en tous cas exprimé leur soulagement. Pour eux, l’avenir du secteur Novartis Services s’éclaircit, après une longue période d’incertitude. Tant le Syndicat des employés de Novartis (NAV) que l’Association des organisations suisses des employés de l’industrie chimique (VSAC) se réjouissent en particulier des garanties données sur l’emploi par la direction de Novartis Suisse.

swissinfo avec les agences