Or de la BNS: comment utiliser les réserves excédentaires?
Débat sur la meilleure manière d’utiliser les 1300 tonnes d’or que détient, en trop, la Banque nationale suisse. Le Conseil fédéral souhaite soutenir l’AVS et la formation. Les cantons, eux, penchent pour une réduction des dettes.
Débat sur la meilleure manière d’utiliser les 1300 tonnes d’or que détient, en trop, la Banque nationale suisse. Le Conseil fédéral souhaite soutenir l’AVS et la formation. Les cantons, eux, penchent pour une réduction des dettes.
C’est sans doute un problème auquel beaucoup d’Etats souhaiteraient être confrontés. Que faire d’environ 17 milliards de francs suisses? Soit le produit de la vente, encore à venir, des quelque 1300 tonnes d’or excédentaires que la Banque nationale suisse (BNS) garde dans ses coffres.
Le Conseil fédéral s’est réuni mercredi soir pour discuter des différents scénarios possibles. Pour lui, c’est clair, 500 tonnes seront utilisées pour financer la fondation «Suisse solidaire», une idée lancée il y a bientôt trois ans, en pleine crise des fonds juifs par Arnold Koller, alors président de la Confédération. Une fondation destinée à soutenir des oeuvres humanitaires, en Suisse et à l’étranger.
Mais restent 800 tonnes d’or. Le gouvernement planche sur deux projets. Le premier concerne l’AVS (assurance vieillesse et survivants). Il s’agirait de financer, pour certains bénéficiaires, des prestations complémentaires, par exemple – dans le cadre de la 11ème révision – dans le domaine de la flexibilisation de l’âge de la retraite. L’autre idée est le financement d’une campagne de formation, avant tout dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et la communication.
Les cantons, de leur côté, réclament leur part du gâteau. C’est-à-dire les deux tiers des réserves d’or excédentaires, s’appuyant pour ce faire sur les dispositions constitutionnelles concernant le partage des bénéfices de la BNS. C’est le message transmis, ce jeudi, par la Conférence des directeurs cantonaux des finances au conseiller fédéral Kaspar Villiger.
Quant à l’utilisation de ces sommes, les cantons penchent, à l’inverse du Conseil fédéral, pour un effacement des dettes, les leurs et celles de la Confédération. Un avis unanimement partagé par la vingtaine de représentants des cantons présents à Berne, selon Hans Lauri, conseiller d’Etat bernois et président de la Conférence.
SRI avec les agences
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