
Perquisition au Credit Suisse à Tokyo
De nouveaux soucis pour le Credit Suisse au Japon. A Tokyo la police a procédé ce jeudi à une perquisition dans les locaux d'une filiale du groupe bancaire suisse, qui est accusée d'avoir entravé une enquête des autorités financières japonaises.
De nouveaux soucis pour le Credit Suisse au Japon. A Tokyo la police a procédé ce jeudi à une perquisition dans les locaux d’une filiale du groupe bancaire suisse, qui est accusée d’avoir entravé une enquête des autorités financières japonaises. Il faut rappeler qu’en juillet dernier cette même filiale du Credit Suisse s’était vu retirer sa licence.
Pourquoi cet acharnement contre le Credit Suisse, cette perquisition, aujourd’hui, dans ses bureaux de Tokyo menée par une cinquantaine d’inspecteurs de la brigade criminelle de la police japonaise, du jamais vu, jusqu’ici contre une banque étrangère.
Pour des raisons politiques sans doute. Le sauvetage des banques japonaises nécessite la mobilisation de plus de 600 milliards de dollars de fonds publics. Et le ministère des Finances a une lourde part de responsabilité dans la crise bancaire japonaise, puisqu’il encouragea, à un certain moment, ses banques en difficulté à se servir du Credit Suisse pour dissimuler leurs milliards de dollars de pertes à l’étranger. Le Credit Suisse lui sert, en quelque sorte, d’écran de fumée.
Mais la banque suisse a profité aussi jusqu’à l’écoeurement de la crise bancaire japonaise. Elle a reçu des commissions colossales et en prime, croit savoir la presse japonaise, des dessous de table. Cela s’appelle de la corruption. La banque est soupçonnée aussi d’avoir abusé de l’évasion fiscale, pour plus de 40 millions de dollars sur une période de trois ans.
Le Credit Suisse a perdu sa réputation au Japon. Il semble avoir pris des risques énormes pour optimiser ses bénéfices. Et ses ennuis avec les autorités japonaises ne sont pas ignorés du monde extérieur. Le gouvernement australien a failli renoncer à ses services pour la privatisation de son entreprise de télécommunications.
Georges Baumgartner

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