Report d’Expo 01 : les réactions
Après la décision du Conseil fédéral de repousser à 2002 l’exposition nationale, c’est généralement un «ouf» de soulagement dans tous les milieux. Reste cependant le problème du financement.
Après la décision du Conseil fédéral de repousser à 2002 l’exposition nationale, c’est généralement un «ouf» de soulagement dans tous les milieux. Reste cependant le problème du financement.
Le Comité stratégique d’Expo 01 a fait savoir qu’il avait pris acte de l’entrée en matière du Conseil fédéral sur la poursuite de l’expo, grâce à l’octroi d’un crédit supplémentaire de 250 millions de francs. Son président Francis Matthey a déclaré que le Comité allait analyser l’ensemble des conditions mises par le Conseil fédéral.
D’autre part, tous les partis gouvernementaux saluent la prise de responsabilité du Conseil fédéral qui a redonné une chance à l’exposition nationale en fixant un concept réaliste et des conditions claires. Ils sont toutefois plus mesurés sur le financement.
Trouver l’argent sera «dur mais possible», estime le secrétaire général du Parti radical Johannes Matyassy. Dans ses contacts réguliers avec l’économie, le Parti radical cherchera à encourager un meilleur soutien à l’expo. Mais il ne fera pas de pression.
Pour son homologue du PS Jean-François Steiert, «l’obstacle financier est élevé, mais franchissable». Le Parti socialiste pense notamment à des sources de financement complémentaires des communes et des cantons.
Selon le porte-parole de l’UDC Jean-Blaise Defago, l’économie doit maintenant montrer un signe. Et dans tous les cas, l’expo doit être redimensionnée.
Le Parti démocrate-chrétien s’interroge quant à lui sur les responsabilités et les négligences politiques qui ont conduit le projet au bord du gouffre. Le PDC exige des éclaircissements sans complaisance.
Le Vorort (Union suisse du commerce et de l’industrie) continuera à s’engager en faveur de la mise sur pied de l’exposition nationale. Mais l’organisation estime qu’il incombe aux entreprises elles-mêmes de décider si elles veulent procéder à d’autres engagements financiers.
Du côté des entreprises, précisément, la prudence semble pour l’heure de mise. C’est ainsi que le sponsor officiel de l’exposition, l’UBS, a fait savoir qu’il n’entendait pas donner davantage de fonds. La grande banque fournit déjà une contribution de 9 millions de francs. Même son de cloche chez Coop. Le numéro deux du commerce de détail en Suisse maintient son engagement, mais n’augmente pas sa contribution. Idem pour le groupe SAir. Quant à Nestlé, il pourrait figurer parmi les nouveaux contributeurs, mais il attend de connaître le nouveau projet.
(SRI avec les agences)
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.