Restructuration de Daewoo : des milliers d’emplois menacés en Europe

Le conglomérat sud-coréen a des participations majoritaires dans une bonne centaine d'entreprises d'un bout à l'autre de l'Europe. Avec le démembrement de Dae Woo, la plupart de ces sociétés sont aujourd'hui au bord de la faillite.

Le conglomérat sud-coréen a des participations majoritaires dans une bonne centaine d’entreprises d’un bout à l’autre de l’Europe. Avec le démembrement de Daewoo, la plupart de ces sociétés sont aujourd’hui au bord de la faillite. Les répercussions sur l’emploi seront à coup sûr catastrophiques.

Ces dix dernières années, du pays basque espagnol à la Russie, le fondateur de Daewoo avait promis des milliards de dollars pour revitaliser des économies régionales moribondes.

Même si sa promesse n’aura été qu’en partie tenue, les usines de Daewoo en Europe n’assemblent pas moins des téléviseurs, des téléphones portables, des bateaux et des voitures.Le conglomérat coréen a fait de la Pologne sa banlieue industrielle sur le vieux continent.La-bas, c’est plus de 30.000 emplois dans quarante usines qui risquent d’être perdus après la décision du gouvernement coréen de forcer Daewoo à rembourser sa dette de 50 milliards de dollars.Une usine de magnétoscopes en Irlande du Nord, une autre de frigidaires en Espagne risquent de devoir fermer leurs portes.Car la plupart des usines de Daewoo en Europe ne souffrent pas seulement de surcapacités de production.Elles fabriquent aussi des produits de bas de gamme, mieux adaptés a des pays en voie de développement. Même les Polonais,avec la hausse de leurs revenus, se portent sur des modèles allemands plus sophistiques.Et Daewoo depuis quelque temps souffre de plus en plus de cette concurrence européenne.

Daewoo va mettre en vente la plupart de ses actifs européens. Reste encore à trouver preneur. Et ce ne sera pas facile. Même à prix bradés. Des milliers d’emplois seront, sans doute, supprimés.

(Georges Baumgartner)