Securitas Capital renforce sa présence sur le marché des capitaux en Amérique Latine

Le fonds d'investissement du réassureur Swiss Re s'est associé à des financiers locaux et à un ancien président de la Banque centrale du Brésil. Une centaine de millions de dollars devraient être investis en Argentine et au Brésil.

Le fonds d’investissement du réassureur Swiss Re s’est associé à des financiers locaux et à un ancien président de la Banque centrale du Brésil. Une centaine de millions de dollars devraient être investis en Argentine et au Brésil, principalement dans le secteur des assurances.

Securitas Capital, bras financier de la compagnie de réassurance helvétique Swiss Re, s’appprête à lancer un fonds d’investissement destiné aux marchés latino-américains. L’information a été confirmée par un représentant de Swiss Re à São Paulo. La capitale économique brésilienne abritera le siège de la société, associée à Rio Bravo Securitas. Cette dernière appartient à deux banquiers (ex-Banco Pactual) et à un ancien président de la Banque centrale du Brésil. L’un des deux banquiers, Luiz Claudio Garcia de Souza, est membre du conseil d’administration de Securitas. Avec son compère Paulo Bilyk, il a convaincu Gustavo Franco, qui avait démissioné de la présidence de la Banque centrale à la veille de la dévaluation de la monnaie brésilienne il y a un an, à les rejoindre.

Le renfort de ces experts du marché financier local devrait permettre à Securitas de mieux cibler ses investissements dans la région. Quelque 100 millions de dollars devraient être injectés en Argentine et au Brésil. Objectifs prioritaires: les compagnies d’assurance ou les sociétés de courtage en difficulté, ou ayant besoin d’argent frais pour financer leur expansion. En échange, le fonds d’investissement acquiert une participation minoritaire, généralement revendue avec profit au terme de la restructuration financière ou administrative.

Actuellement, Securitas investit beaucoup en Europe et aux États-Unis, mais reste peu actif en Amérique latine. Swiss Re, deuxième entreprise de réassurance au monde, s’est implantée au Brésil il y a trois ans en vue de la privatisation de l’institut de réassurance local, IRB Brasil Re. L’opération a été retardée à plusieurs reprises. Officiellement programmée au mois d’octobre dernier, la vente a été annulée et pourrait désormais avoir lieu au premier semestre de cette année.

Thierry Ogier