Sous présidence suisse, l’Europe de l’aviation civile s’attaque aux retards
La Conférence européenne de l’aviation civile veut combattre l’explosion des retards. Les ministres des Transports des 38 pays membres ont planché sur ce problème vendredi à Bruxelles sous la présidence du ministre suisse, Moritz Leuenberger.
La Conférence européenne de l’aviation civile veut combattre l’explosion des retards. Les ministres des Transports des 38 pays membres ont planché sur ce problème épineux vendredi à Bruxelles sous la présidence du ministre suisse, Moritz Leuenberger.
L’été dernier dans les aéroports, cela avait tourné au chaos. Sur les panneaux d’affichage, les vols annoncés à l’heure faisaient presque exception, les retards atteignant en moyenne trente minutes. Pour Moritz Leuenberger, qui assume la présidence tournante de la conférence ministérielle, cette situation est très préoccupante et appelle des «réactions urgentes».
L’objectif à court terme déterminé ce vendredi consiste à ramener d’ici l’été prochain la fréquence des retards au niveau de 1997, autrement dit de limiter le retard moyen à trois minutes. Pour cela, les trente-huit pays membres de la Conférence européenne de l’aviation civile se sont engagés à améliorer la gestion des corridors aériens, de manière à augmenter leurs capacités de 5,5 pour cent. Autre clé, une meilleure harmonisation du contrôle aérien, très morcelé en Europe, et une amélioration de la cohabitation entre avions civils et militaires.
A plus long terme, Moritz Leuenberger estime que la croissance du trafic aérien ne pourra pas se poursuivre à ce rythme, pour des raisons de sécurité, mais surtout de respect de l’environnement. «C’est notre responsabilité politique», a souligné le ministre suisse des Transports. Moritz Leuenberger verrait d’un bon œil l’instauration d’une taxe sur le kérosène. Une idée accueillie plutôt fraîchement par la commissaire européenne aux Transports, l’Espagnole Loyola de Palacio. Pour elle, il est hors de question d’imposer une telle taxe dans l’Union européenne à moins que le monde entier ne s’y mette. Autant dire que ce n’est pas pour demain.
Thierry Zweifel
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