Tromperie à l’encontre du FMI: le Credit Suisse First Boston mis en cause
Pour répondre aux critères du Fonds Monétaire International (FMI), la Banque centrale d’Ukraine aurait sensiblement gonflé ses réserves en monnaies étrangères. Avec la complicité, selon le Financial Times, d’une filiale du CSFB.
Pour répondre aux critères du Fonds Monétaire International (FMI), la Banque centrale d’Ukraine aurait sensiblement gonflé ses réserves en monnaies étrangères. Avec la complicité, selon le Financial Times, d’une filiale du CSFB.
Lors de transactions réalisées entre 1997 et 1998, la Banque centrale d’Ukraine aurait versé au moins 900 millions de francs (600 millions de dollars) à une filiale chypriote du Credit Suisse First Boston. Cette dernière aurait ensuite reversé les fonds à la banque centrale via diverses banques ukrainiennes.
Plusieurs de ces transactions auraient été utilisées pour comptabiliser de l’argent dans plusieurs comptes, gonflant du même coup artificiellement les réserves en devises étrangères de la Banque centrale d’Ukraine. Ce faisant, l’Ukraine pouvait correspondre aux critères imposés par le FMI pour obtenir de nouveaux prêts.
Selon l’enquête du Financial Times, l’argent ne serait toutefois pas revenu dans son intégralité à la Banque centrale d’Ukraine. Reste à savoir ce qu’il en est advenu.
L’ancien premier ministre ukrainien Pavlo Lazarenko, actuellement détenu aux Etats-Unis, avait déclaré il y a deux semaines que des proches du président Leonid Kuchma auraient prélevé au passage quelque 200 millions de dollars. Des accusations réfutées par la présidence ukrainienne.
Olivier Pauchard
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