
Une «interface électronique» commune pour les bourses européennes
Les présidents des huit principales bourses européennes, dont la bourse suisse, se sont mis d’accord, jeudi, à Bruxelles, sur la création d’une plate-forme électronique. Mais on est encore loin d’une bourse européenne unique.
Les présidents des huit principales bourses européennes, dont la bourse suisse, se sont mis d’accord, jeudi, à Bruxelles, sur la création d’une plate-forme électronique. Mais on est encore loin d’une bourse européenne unique.
Au mois de mai à Madrid les patrons des principales places financières d’Europe avaient annoncé, un peu vite, l’avènement d’une bourse unique. Ils avaient juste omis d’indiquer une échéance, et pour cause. La réalisation d’un marché boursier paneuropéen semble évidente à l’heure des fusions transnationales et des emplettes boursières sur Internet, mais elle se heurte à des obstacles colossaux. Obstacles techniques et juridiques, sans parler des orgueils nationaux.
L’Europe a échappé de justesse à la naissances d’alliances restreintes, l’une entre Londres et Francfort, l’autre autour de Paris. Plusieurs menaces apparues aux Etats-Unis ont accéléré la collaboration. La bourse de New York veut ouvrir ses portes dix-neuf heures sur vingt-quatre pour concurrencer les places asiatiques et européennes. Des banques américaines font mine de créer leur propre bourse électronique européenne, court-circuitant les marchés traditionnels.
Les bourses du Vieux Continent, mises sous pression, devaient donner la preuve que leur projet d’intégration progresse. Elles promettent que d’ici novembre 2000, les opérateurs n’auront plus besoin de connecter leurs ordinateurs à chacun des huit marchés pour traiter les titres des grandes sociétés. Cette interconnexion est un compromis peu onéreux qui permet surtout de parer au plus pressé. Cela pourrait être un premier pas vers une véritable fusion. Il est également possible que les bourses renoncent à une intégration plus poussées.
Thierry Zweifel

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