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Hausse des accidents de loisirs chez les demandeurs d’emplois

Chacun peut être victime d'un accident, mais selon l'activité pratiquée, on peut plus ou moins forcer le danger (Photo prétexte). KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Les demandeurs d’emplois ont été davantage victimes d’accidents de loisirs l’an dernier, 7,7% de plus qu’en 2015, contre 0,8% chez les salariés. Ces derniers ont été deux fois plus victimes d’accidents de loisirs que professionnels, dont le nombre continue de baisser.

Selon les relevés du Service de centralisation des statistiques de l’assurance accident (LAA) de la Suva, le nombre d’accidents professionnels a atteint 265’932 en 2016, soit 0,2% de moins qu’un an plus tôt. Celui des accidents non professionnels, donc de loisirs, dont ont été victimes des salariés, a dans le même temps augmenté de 0,8%, à 530’592 cas.

C’est avant tout cette catégorie qui est la cause de la hausse de nombre total d’accidents couverts par la LAA, de 0,6%, à 814’178. Elevée en valeur relative, à 7,7%, l’augmentation du nombre d’accidents de loisirs de personnes au chômage ne participe que marginalement à la hausse générale, puisque ce chiffre ne représente que 17’654 cas.

Le Jura n’est pas Genève

Le service compétent de la Suva s’est penché sur les différences régionales, parfois importantes en fonction des branches économiques représentées, de la taille et de la situation géographique d’un canton. Le lieu de domicile influe notamment sur les activités de loisirs de la population et donc également sur son comportement durant ces périodes, précise-t-il.

Selon la Suva, les accidents non professionnels ont ainsi tendance à être plus nombreux dans les cantons de montagne que dans les régions de plaine. Le Jura arrive ainsi en tête de liste, avec un taux de 143 accidents durant les loisirs pour 1000 travailleurs occupés dans les entreprises du canton. Suivent Glaris et les Grisons. A l’autre extrémité, on trouve Genève et Zoug.

Dans les cantons les plus accidentogènes, c’est surtout le sport qui provoque les accidents. Et chaque région a sa spécialité. Les sports de neige dominent parmi les accidentés glaronais, grisons ou jurassiens, ces derniers se distinguant par une surreprésentation dans le hockey sur glace.

Les dangers du foot

Mais même dans les cantons de montagne où les accidents de sports d’hiver ou de randonnées sont nombreux, les sports de balle provoquent bien plus d’accidents, 1,5 fois plus, selon les statistiques de la Suva. Voire deux fois plus dans des cantons de plaine comme l’Argovie où les accidents de football représentent plus du quart du total.

Les statistiques de la Suva montrent qu’une minorité de cantons enregistrent largement plus de victimes non-résidentes que d’accidentés locaux. Tel est notamment le cas d’Obwald, des Grisons ou d’Appenzell Rhodes-Intérieures.

Quant aux travailleurs des différents cantons, certains se blessent plus à l’extérieur que chez eux, à l’image des Zougois ou des Nidwaldiens, tandis que les Valaisans ou les Grisons commettent plus d’accidents chez eux qu’ailleurs. Les habitants des Rhodes-Extérieures sont quant à eux partagés.

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