Un intégriste juif considéré comme un «héros» pour avoir intimidé des missionnaires suisses

Condamné à la prison pour avoir mis à sac l'appartement de trois Suissesses à Jérusalem, un fondamentaliste juif vient d'être libéré. Des dizaines de milliers d'ultra-orthodoxes en délire l'ont porté en triomphe.

Condamné à la prison pour avoir mis à sac l’appartement de trois Suissesses à Jérusalem, un fondamentaliste juif vient d’être libéré. Des dizaines de milliers d’ultra-orthodoxes en délire l’ont porté en triomphe.

Mea Shearim, le ghetto des intégristes juifs de Jérusalem, a connu dans la nuit de lundi à mardi l’excitation, l’agitation, des moments qui feront date dans la vie du quartier. 40.000 intégristes ont, en effet, réservé un accueil triomphal à Schmouel Kornblit en qui ils voient un «héros» du combat contre les missionnaires.

Schmouel Kornblit a purgé une peine de dix mois de prison. Il avait été condamné par le tribunal de district de Jérusalem pour avoir saccagé, puis incendié, avec l’aide de deux comparses, l’appartement de trois Suissesses qui étaient accusées de se livrer au prosélytisme.

A l’approche de l’an 2000, nombreux sont les chrétiens qui se dirigent vers Jérusalem. Alors des commandos d'»hommes en noir» traquent, parfois agressent, ceux qui se livrent à des activités missionnaires dans la cité sainte.

Récemment encore, une soirée culturelle à la mission luthérienne finlandaise a été troublée par un énergumène portant le chapeau rond et l’habit noir des ultraorthodoxes juifs. Peu de temps avant cet incident, le pasteur de la mission finlandaise avait reçu un petit colis qui contenait une balle.

Comme la loi israélienne interdit le prosélytisme, rares sont les missions qui portent plainte. Et même si les ultraorthodoxes se disent en général antisionistes, ils s’abritent derrière les lois de l’Etat sioniste pour s’attaquer aux missionnaires.

Serge Ronen