L’oeuvre du bédéiste Christiophe Blain au Cartoonmuseum de Bâle
Le Cartoonmuseum de Bâle présente une rétrospective du bédéiste français Christophe Blain. L'oeuvre de l'artiste comprend des histoires d'aventures absurdes et comiques, de la satire politique et même une bande dessinée sur le changement climatique.
(Keystone-ATS) Dans sa parodie de western, «Gus», Christophe Blain présente un univers de saloons glauques, de revolvers fumeux et de belles femmes L’antihéros de cette histoire, un braqueur de postes, frimeur malgré son nez absurdement long, y joue un rôle d’antithèse de Lucky Luke.
Ce personnage et d’autres aventures et histoires fantastiques à prendre au second degré ne représentent qu’une facette de l’oeuvre de Christophe Blain, présentée dans l’exposition «Paradis Perdus», à voir dès samedi jusqu’au 15 mars. Le Français est un artiste difficile à cerner en raison de la diversité de son oeuvre, a résumé la directrice du Cartoonmuseum, Anette Gehrig, jeudi lors de la présentation de la rétrospective aux médias.
Série satirique «Quai d’Orsay»
Agé de 55 ans, le dessinateur a particulièrement marqué les esprits en 2010 à travers sa série satirique «Quai d’Orsay» qui a transformé les souvenirs d’un conseiller de l’ancien ministre des affaires étrangères Dominique de Villepin en un récit mordant. Cette bande dessinée a même été portée à l’écran par Bertrand Tavernier.
En 2021, Christophe Blain a surpris le public avec la sortie d’une BD pédagogique sur le changement climatique, intitulée «Le Monde sans fin». Il y transpose un dialogue avec le climatologue Jean-Marc Janovici.
La virtuosité artistique du bédéiste marque son oeuvre dans toute sa diversité. Il crée des va-et-vient ludiques entre représentations réalistes et caricatures.