L’ancien maire de Genève André Hediger condamné en appel
(Keystone-ATS) Genève – André Hediger a été condamné en appel pour abus d’autorité par la Cour de justice de Genève à une peine de 20 jours-amende avec sursis. L’ex-maire de Genève avait annulé des amendes d’ordre infligées à lui et à des tiers alors qu’il était magistrat.
André Hediger, qui veut son acquittement, va saisir le Tribunal fédéral (TF), a indiqué mardi son avocat Robert Assaël, confirmant une information parue sur le site internet de la « Tribune de Genève ». L’ancien maire de Genève refuse « d’être un bouc émissaire ». Il affirme que d’autres élus ont fait comme lui.
La Cour de justice a écarté certaines accusations retenues par le Tribunal de police. Sur le fond de l’affaire, elle a cependant exprimé le même point de vue que la juridiction de première instance, considérant qu’André Hediger avait abusé de sa fonction de conseiller administratif responsable des agents municipaux.
Egoïsme et copinagePour la Cour de justice, André Hediger a profité de sa position de magistrat pour annuler, « sans justification », ses propres amendes d’ordre ainsi que celles de certains proches. Les juges ont estimé que l’ancien membre de l’exécutif de la Ville de Genève avait agi « pour des motifs égoïstes et par esprit de copinage ».
Le Tribunal de police avait condamné en juin 2009 André Hediger a une peine pécuniaire avec sursis de 30 jours-amende à 60 francs l’unité. La Cour de justice a réduit la sanction en infligeant à l’ancien maire communiste une peine de 20 jours-amende avec sursis. Les faits reproché à l’ex-élu se sont déroulés entre 1996 et 2006.
L’ex-magistrat va recourir au Tribunal fédéral. Il considère sa condamnation « injuste » et contraire à plusieurs avis de droit produits en procédure, dont celui « d’un éminent professeur », a relevé son avocat Robert Assaël. Ce dernier regrette que la Cour de justice n’ait même pas pris la peine de les discuter.