La Suisse prend sa revanche sur la France
Incroyable! La Suisse a battu la France en quarts de finale de la Coupe Davis. Grâce à Marc Rosset et, surtout, Roger Federer.
En septembre, elle se rendra en Australie pour y défier un certain Lleyton Hewitt, l’actuel No 1 mondial.
Au Zénith de Toulouse, la Suisse n’était pas donnée favorite. Michel Kratochvil blessé, Roger Federer n’avait tout simplement pas le droit à l’erreur. Tant en simple qu’en double.
En face, Guy Forget, le capitaine de l’équipe de France, avait, lui, davantage d’atouts à faire valoir. Du moins à prime abord.
Des joueurs comme Sébastien Grosjean, Nicolas Escudé et Fabrice Santoro n’étaient autres que les lauréats de l’édition 2001.
Quand l’impossible devient possible
Mais voilà, avec Roger Federer, les paris les plus impossibles ont l’art de devenir possibles. Depuis avril 2001, et sa défaite contre un certain Escudé à Neuchâtel, le numéro 1 suisse n’a plus perdu.
Que cela soit sur terre battue, sur tapis ou sur surface dure. En outdoor ou en indoor.
A son tableau de chasse figurent ainsi le Français Arnaud Clément, les Russes Marat Safin et Yevgeny Kafelnikov, les Marocains Hicham Arazi et Younes El Aynaoui, les Hollandais Raemon Sluiter et Sjeng Schlaken.
Et depuis le week-end passé, Nicolas Escudé et Fabrice Santoro.
Trois sets, c’est le tarif!
Dans ce quart de finale contre la France, le Bâlois a en effet été homérique. Digne de tous les superlatifs.
En simple, il a tout écrasé. Et comme à l’accoutumée en trois sets. Vendredi, contre Escudé, il a remis la Suisse à égalité après la défaite initiale de George Bastl face à Sébastien Grosjean.
Dimanche, contre un Santoro qui a remplacé au pied levé Grosjean annoncé blessé, le numéro 5 mondial a été irrésistible. Il n’a laissé que trois jeux à son adversaire. Et offert le troisième point, synonyme de qualification pour les demi-finales, à son équipe.
La veille, en double, le droitier de Bottmingen a aussi fait carton plein. Associé au revenant Marc Rosset, il a signé une victoire cruciale. De l’autre côté du filet, la paire Escudé/Santoro était pourtant considérée comme une des plus redoutables de la planète.
A ce jour, c’est donc un fait: Roger Federer est bien «le meilleur joueur du monde de Coupe Davis».
Mais sera-ce toutefois suffisant pour vaincre l’Australie, titrée en 1999 et prochain adversaire des Suisses? Et qui plus est loin de leurs terres… Réponse le 21 septembre.
swissinfo, Raphael Donzel
La Suisse bat la France en quart de finale de la Coupe Davis sur la marque de 3 à 2.
Les trois points de la victoire ont été apportés par Roger Federer, épaulé par Marc Rosset en double.
Le Bâlois a remporté ses neuf derniers simples dans cette compétition. Il reste sur une série de 26 sets gagnés consécutivement.
En demi-finale, la Suisse affrontera l’Australie aux Antipodes.
– Défaite en 2001 à Neuchâtel, la Suisse a pris sa revanche sur la France. A Toulouse, elle a dominé, un peu à la surprise générale, l’équipe de Guy Forget.
– Vendredi, George Bastl a perdu contre Sébastien Grosjean (6-3 6-4 3-6 6-3) avant que Roger Federer ne batte Nicolas Escudé (6-4 7-5 6-2).
– Samedi, le double a à nouveau revêtu une importance capitale. Grâce au succès de Roger Federer et Marc Rosset face à la paire Escudé/Santoro (6-4 3-6 6-3 7-6), la Suisse a pris une option décisive sur la victoire finale.
– Dimanche, Federer a en effet offert le troisième et dernier point en disposant de Santoro (6-1 6-0 6-2). Le dernier simple, enlevé par Escudé au dépens de Bastl (7-6 5-7 7-6), n’a plus eu d’importance.
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