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Les Suisses défendent le secret bancaire à Bruxelles

Jean-Marc Félix (à gauche), D. Martinelli ambassadeur en Belgique (au centre) et Urs Roth (ASB) face à la presse. Keystone

Une délégation a plaidé sa cause mardi à Bruxelles auprès de Frits Bolkenstein, commissaire européen chargé de la Fiscalité.

Ce contenu a été publié le 19 mars 2002

La date de la visite de la délégation de l'Association suisse des banquiers n'a pas été choisie au hasard. La Commission européenne vient en effet de relancer la Suisse au sujet de la fiscalité de l'épargne. Bruxelles veut conclure les négociations avec les pays tiers - dont la Suisse - avant la fin de l'année.

Par ailleurs, le Parlement européen a apporté la semaine dernière son soutien au projet de directive sur la fiscalité de l'épargne. Tout en soulignant que «le problème serait de convaincre la Suisse de lever le secret bancaire». Condition posée par le Luxembourg pour l'adoption du «paquet fiscal».

Une rencontre courtoise

La principale rencontre du séjour bruxellois mardi des banquiers suisses était le rendez-vous avec le commissaire chargé des Finances, Frits Bolkenstein. La discussion a été «courtoise» a déclaré Urs Roth, président du Comité exécutif de l'Association suisse des banquiers (ASB).

Précisant qu'il s'agissait d'une rencontre informelle et qu'il n'était pas question de négocier, Urs Roth a expliqué que le but était de «poursuivre le dialogue» avec les institutions communautaires. Et de défendre les intérêts de la place financière suisse.

Le secret bancaire n'est pas négociable

Les banquiers suisses ont été très clairs: le secret bancaire n'est pas négociable. Et le système d'échange d'informations n'est pas acceptable. La seule «mesure équivalente» à laquelle ils pourraient souscrire est la retenue à la source.

Mais à condition que l'Union européenne négocie également des «mesures équivalentes» avec tous les autres pays tiers, notamment les pays asiatiques. Et ceci afin de maintenir la compétitivité des places financières européennes.

«Il est faux de croire que les banques suisses s'opposent à tous les projets de la Commission européenne en matière de fiscalité» s'exclame Michel Dérobert, du Groupement des banquiers privés genevois.

Et d'ajouter: «nous sommes tout à fait prêts à discuter pour aider la Commission européenne à mettre en vigueur une directive et pour éviter qu'elle n'ait des effets négatifs sur le propre marché intérieur de l'UE».

Une rude partie

La délégation de l'ASB estime avoir été comprise par ses interlocuteurs bruxellois. Mais cela ne suffit pas. Les banquiers espèrent aussi les avoir convaincus. Ceci est une autre paire de manches.

Au printemps, l'ASB va se rendre à Madrid, l'Espagne présidant l'UE jusqu'à fin juin. La partie est rude. Mais, comme l'explique en aparté un banquier, les positions de chaque partie, la Suisse comme l'UE, sont au moins claires.

swissinfo/Barbara Speziali, Bruxelles

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