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Mariages, naissances: les Suisses à la traîne

Les Suissesses se marient de moins en moins. Keystone

Le nombre de mariages entre Suisses a baissé de 20 pour cent en 7 ans, alors qu´il a augmenté de 10 pour cent pour les couples mixtes ou étrangers. Parallèlement, la fécondité des Suissesses est en chute, alors que celle des étrangères est en hausse.

Ce contenu a été publié le 20 juillet 2000 - 18:48

Une fois n'est pas coutume. Le nombre de mariages (40 646) était en hausse de 5 pour cent en 1999, alors que le mouvement est à la baisse depuis les années 1990. Mais ce phénomène s'explique aisément: 2500 couples ont décidé de convoler en justes noces le 9.9.99, une date fétiche qui a surtout séduit les Alémaniques.

L'Office fédéral de la statistique remet toutefois l'église au milieu du village et précise que le mariage a de moins en moins la cote. Non seulement, on se marie pour la première fois de plus en plus tard (28,2 ans pour les femmes et 30,8 ans pour les hommes), mais on se marie de moins en moins entre Suisses. Concrètement, entre 1992 et 1999, le nombre de mariage entre Suisses a reculé de 20 pour cent.

Par contre, l'Office fédéral de la statistique observe un mouvement inverse dans les couples où au moins l'un des deux partenaires est étranger. Là, le nombre de mariages a progressé de 10 pour cent.

La courbe des naissances suit de très près celle des mariages. La natalité a baissé en effet de près de 20 pour cent en à peine 7 ans. Actuellement, on compte donc en Suisse une moyenne de 1,48 enfant par femme en âge de féconder.

Mais on ne sera pas surpris d'apprendre que le taux de fécondité des Suissesses a fortement chuté à 1,27 enfant par femme contre 1,55 enfant en 1990, soit le plus bas niveau jamais enregistré depuis l'existence des statistiques. Chez les étrangères, en revanche, la fécondité poursuit sa progression. Elle est passé de 1,67 enfant en 1990 à 1,93 en 1999.

L'Office fédéral de la statistique donne deux explications à ce phénomène. D'une part, la baisse de la nuptialité et de la natalité chez les Suisses est en partie liée au vieillissement progressif de la population. D'autre part, les étrangères sont plus fécondes qu'autrefois, parce qu'elles viennent de plus en plus souvent de pays où le taux de fécondité est élevé (Afrique ou Asie), alors que le nombre d'étrangères européennes est en baisse. En outre, la nouvelle loi sur le mariage de 1992, qui n'accorde plus automatiquement la nationalité suisse à l'épouse, est également un facteur favorisant le recul du nombre d'enfants par Suissesse.

Enfin, qui dit mariage dit malheureusement aussi souvent divorce. Et force est de constater que les divorces ne cessent de progresser depuis les années 1990. En 1999, ils ont passé la barre des 20 000. On compte donc désormais un divorce pour deux mariages.

Il faut toutefois modérer un peu la hausse spectaculaire de 16 pour cent des divorces en 1999 par rapport à 1998. En effet, le nombre de jugements a fortement augmenté les deux derniers mois de l'année, soit juste avant l'entrée en vigueur le 1er janvier 2000 de la nouvelle loi sur le divorce.

Catherine Miskiewicz





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