
Fonctionnaires en colère
Au début du mois, les employés de la fonction publique bernoise descendaient dans la rue pour dire halte au démantèlement des acquis sociaux. Depuis quelques jours, les fonctionnaires neuchâtelois dénoncent l'introduction du salaire au mérite.
Au début du mois, les employés de la fonction publique bernoise descendaient dans la rue pour dire halte aux coupures budgétaires et au démantèlement des acquis sociaux. Depuis quelques jours, les fonctionnaires neuchâtelois leur ont emboîté le pas pour dénoncer l’introduction du salaire au mérite.
Nous ne voulons pas de salaire au mérite, nous ne voulons pas de caporalisme dans nos rapports de travail, nous n’acceptons pas d’être évalués sur nos performances. Voilà, en quelques traits, les motifs qui ont amené les fonctionnaires du canton de Neuchâtel à se mettre en grève ce mercredi pour la troisième fois.
Du point du vue du citoyen-contribuable pourtant cette intransigeance de la fonction publique agace, et le mot est faible. Dans un canton durement frappé par le chômage, ils sont nombreux ceux qui envient la sécurité de l’emploi dont jouissent les serviteurs de l’Etat. Ils comprennent d’autant moins tout le bruit fait autour de cette nouvelle méthode de rémunération qu’elle ne diminue pas la masse salariale et que l’aspect de paiement au mérite ne touche que le 1,5 pour cent du salaire.
Et l’agacement devient une franche mauvaise humeur lorsque les chômeurs voient défiler, en tête du cortège des grévistes, bon nombre d’enseignants qui se sont empressés de déserter leurs classes pour manifester bruyamment contre un statut qui ne les touche pas puisque, dans leur domaine, l’évaluation des fonctions n’est pas terminée et qu’il n’est pas sûr du tout qu’ils seront traités de la même manière que leurs collègues de l’administration.
Eric Othenin-Girard

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