«Burn-out» pour le président du PRD
Le président du Parti radical démocratique (PRD) Rolf Schweiger jette l'éponge après un peu plus de six mois.
Le Zougois de 59 ans quitte cette fonction avec effet immédiat en raison d’un syndrome de «burn-out».
Rolf Schweiger aura présidé à la destinée du Parti radical démocratique (droite) pendant moins d’une année. La présidence du PRD sera assumée par interim par la vice-présidente et conseillère nationale appenzelloise Marianne Kleiner, a indiqué, ce vendredi, le parti.
Rolf Schweiger avait été élu président du PRD le 16 avril en succession de la Vaudoise Christiane Langenberger, poussée vers la sortie après le piètre résultat du parti aux dernières élections fédérales.
L’avocat zougois siège au Conseil des Etats depuis 1999. Il ne démissionnera pas de cette fonction, mais il n’est pas sûr qu’il soit présent lors de la session d’hiver.
Epuisement et blocages
La raison de sa démission est à chercher dans «la même maladie qui m’avait déjà contraint à une pause prolongée voici une bonne dizaine d’années», écrit Rolf Schweiger dans une lettre.
«Les états d’épuisement et les blocages que cela entraîne m’empêchent de continuer à assumer dans des conditions adéquates les responsabilités qui m’avaient été confiées.»
Selon Rolf Schweiger, toute amélioration est exclue s’il conserve ses fonctions officielles. «Je regrette infiniment cette décision, car je sais bien que nombreux sont les membres du parti qui avaient placé de gros espoirs en moi, d’autant plus que j’avais la ferme volonté de sortir le PRD du creux de la vague et d’engager un renversement de tendance», explique-t-il.
Un coup dur
Le retrait immédiat du président du PRD suisse Rolf Schweiger laisse les radicaux dans l’expectative. Ils pointent du doigt la lourdeur de la charge dans un contexte politique très polarisé. Les successeurs évoqués sont tous des Alémaniques.
«Cette nouvelle ne me surprend pas. Lorsque j’ai été élue à la présidence du PRD, M. Schweiger avait été approché et ses problèmes de santé avaient déjà été évoqués», a déclaré à la sénateur vaudoise Christiane Langenberger.
Cette charge est d’autant plus lourde dans le contexte de polarisation actuelle de la politique nationale, a-t-elle souligné. Il faut être très solide pour tenir le coup.
Quelle succession?
Selon toute vraisemblance, le futur président du parti devrait être un Alémanique d’une envergure reconnue au parlement fédéral. Car la polarisation outre-Sarine, où le PRD est aux prises avec l’Union démocratique du centre (UDC / droite dure), rend la nomination d’un Alémanique indispensable.
A l’heure actuelle, ce sont surtout les noms du député zurichois Felix Gutzwiller ou du chef de groupe aux Parlement Fulvio Pelli qui circulent.
Mais les deux vice-présidents alémaniques, Marianne Kleiner et Rudolf Noser, font également partie des papables.
Enfin, le député lucernois Georges Theiler, déjà pressenti à la succession de Franz Steinegger en 2001 et de Gerold Bührer en 2002 avant d’être écarté par 192 voix contre 95 ce printemps face à Rolf Schweiger, pourrait refaire surface.
swissinfo et les agences
– Conseiller aux Etats (Chambre des cantons) zougois de 59 ans, Rolf Schweiger était à la tête du Parti radical depuis moins de six mois.
– Considéré comme un dur en matière de finances publiques, il est un représentant de l’aile libérale de son parti sur les thèmes de politique sociale.
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