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L’UDC persiste et signe: durcissement du conflit avec le PS

L’UDC fait bloc derrière Christoph Blocher. Le parti n’entend pas se distancier des propos tenus récemment par le tribun zurichois à l’encontre des socialistes. Du coup, le PS persiste, lui aussi, dans son boycott des entretiens gouvernementaux.

L’UDC fait bloc derrière Christoph Blocher (à droite). Le parti n’entend pas se distancier des propos tenus récemment par le tribun zurichois à l’encontre des socialistes. Du coup, le PS persiste, lui aussi, dans son boycott des entretiens gouvernementaux.

L’Union démocratique du centre (UDC) a communiqué sa décision, ce vendredi, dans une lettre adressée à la présidente du Parti socialiste (PS), Ursula Koch. Explication lapidaire du président de l’UDC, Ueli Maurer (à gauche): l’intention de M. Blocher était simplement d’alimenter le débat «liberté ou totalitarisme».

Le débat politique, lui, a plutôt tendance à faire place aux peaux de banane et autres phrases assassines. Rappel du déclenchement des hostilités: dans la version écrite de son discours de l’Albisgüetli, distribuée il y a quelques semaines à tous les ménages suisses, Christoph Blocher accusait les socialistes d’être, «avec leur adoration de l’Etat omnipotent», plus proches de l’idéologie fasciste que les membres de l’UDC.

Tollé dans les rangs de la gauche, qui juge l’attaque «calomnieuse» et exige des excuses. Loin de se récuser, Christoph Blocher multiplie et affine ses attaques dans les jours qui suivent. Le PS somme alors la direction de l’UDC de prendre ses distances avec le tribun zurichois et lui donne jusqu’à ce vendredi pour réagir officiellement.

Adolf Ogi tente de calmer le jeu. Incarnant l’aile modérée de l’UDC, le président de la Confédération demande à Christoph Blocher de s’excuser, mais celui-ci s’en garde bien. La réplique socialiste aux propos de Blocher est par ailleurs soutenue par les radicaux et les démocrates-chrétiens.

Ce vendredi, la direction du parti a donc montré qu’elle n’a cure des menaces et s’est rangée derrière le leader zurichois. D’où la réaction immédiate des socialistes: le PS maintient son refus de participer à la prochaine séance des partis gouvernementaux, le 18 mai. Ces entretiens précèdent la réunion dite de «Watteville», durant laquelle les quatre partis membres de l’exécutif fixent les grandes lignes de la politique fédérale avec le gouvernement. Le PS a toutefois précisé qu’il n’a pas l’intention de boycotter cette réunion-là.

swissinfo avec les agences

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