50 ans de relations diplomatiques avec la Chine: un exemple du dialogue cultivé par la Suisse officielle
Berne a vécu lundi la traditionnelle cérémonie de présentation des voeux de Nouvel An du corps diplomatique. Une cérémonie qui a coïncidé jour pour jour avec le jubilé de l'établissement des relations diplomatiques entre la Suisse et la Chine.
Berne a vécu lundi la traditionnelle cérémonie de présentation des voeux de Nouvel An du corps diplomatique au président de la Confédération, Adolf Ogi (à gauche, avec l’ambassadeur des Etats-Unis Richard Fredericks). Une cérémonie qui a coïncidé jour pour jour avec le jubilé de l’établissement des relations diplomatiques entre la Suisse et la Chine.
On n’a, bien sûr, pas évoqué cet anniversaire directement dans la partie officielle de la cérémonie de présentation des voeux de Nouvel An. Le nonce apostolique, d’une part, et le président de la Confédération, de l’autre, ont mis en évidence, dans leurs propos, des valeurs telles que le dialogue, l’ouverture et la tolérance. «Des valeurs que la Suisse cultive», a déclaré Adolf Ogi.
Le président de la Confédération s’est également arrêté sur quelques événements marquants, d’un point de vue suisse, de l’année écoulée. Adolf Ogi a cité le premier tour du monde en ballon de Bertrand Piccard et Brian Jones et la mission de l’astronaute Claude Nicollier. Mais il n’a pas parlé de la visite du président chinois Jiang Zemin.
Et pour cause. Cette dernière, en mars, avait donné lieu à un éclat. Le président chinois avait lancé cette fameuse phrase assassine: «vous avez perdu un ami». Cet incident a provoqué un léger refroidissement des relations sino-suisses. Des relations dans l’ensemble extrêmement positives et qui ont fait la part belle, précisément, à ces valeurs évoquées par le nonce apostolique: le dialogue, l’ouverture et la tolérance.
Il faut rappeler que la Suisse a été parmi les premiers pays à reconnaître la Chine de Mao, le 17 janvier 1950, et à nouer avec elle des relations diplomatiques. Berne, ce faisant, avait gagné la bienveillance de Pékin. Et pendant une vingtaine d’années, bien des contacts entre la Chine et l’Occident ont passé par Berne. Ce n’est cependant que dans les années quatre-vingts que se sont réellement développées les relations entre la Suisse et la Chine, avec un contretemps en 1989, après l’écrasement par Pékin du mouvement estudiantin.
Pierre-André Tschanz.
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