
Conseil fédéral : malgré les manoeuvres de l’UDC, les jeux semblent faits
L’Assemblée fédérale élit mercredi les membres du gouvernement suisse. Tous candidats à une réélection, les sept conseillers fédéraux actuels ont de bonnes chances, malgré la revendication d’un second siège par l’Union démocratique du centre.
L’Assemblée fédérale, issue des élections législatives du 24 octobre, élit mercredi les membres du gouvernement suisse. Tous candidats à une réélection, les sept conseillers fédéraux actuels ont de bonnes chances, malgré la revendication d’un second siège par l’Union démocratique du centre (dont on voit ici le chef de file du groupe parlementaire, Walter Frey, en discussion avec ses collègues de parti).
Suivant la formule magique – c’est-à-dire la répartition des sept fauteuils du collège gouvernemental entre les quatre plus grands partis du pays, l’Union démocratique du centre n’a eu droit qu’à un seul représentant au Conseil fédéral. Tandis que les radicaux, les socialistes et les démocrates-chrétiens, eux, ont bénéficié jusqu’ici de deux sièges chacun.
Mais les élections législatives fédérales du 24 octobre dernier ont changé la donne. En termes de suffrages, l’Union démocratique du centre a réalisé le meilleur score. Mieux, au parlement, l’UDC est devenue le troisième parti devant le PDC. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de vacance au Conseil fédéral.
De surcroît, l’aile populiste de l’UDC, aujourd’hui si forte, n’a cure de la politique de concordance. Elle souhaite carrément renverser la socialiste Ruth Dreifuss, actuelle présidente de la Confédération, pour faire place au conseiller national zurichois Christoph Blocher.
Les socialistes ont paré ce coup en déclarant qu’ils gagneraient les rangs de l’opposition si l’un de leurs deux ministres devait être évincé. Et pour défendre l’acquis, certains socialistes seraient prêts à bouter l’UDC hors du gouvernement et à remplacer le Bernois Adolf Ogi par un troisième radical, l’Uranais Franz Steinegger, président du parti.
Idée dangereuse s’il en est, car Adolf Ogi est le premier à être soumis à réélection. Or, une non-élection pourrait entraîner une situation totalement chaotique et hasardeuse, à laquelle personne n’a intérêt. Il est donc permis de penser que les choses resteront telles qu’elles sont et que les sept conseillers fédéraux sortants seront réélus. D’autant que le PDC, dont les deux mandataires seront élus en dernier, a tout intérêt à ce qu’aucun bouleversement ne se produise.
Pierre-André Tschanz

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