Crise au PS: Ursula Koch réaffirme ne pas vouloir démissionner

La présidente du Parti socialiste suisse Ursula Koch a déclaré ce samedi à la Radio suisse alémanique que dans l’état actuel des choses, sa démission n’était pas une option envisageable. Selon elle, le PS doit subir une réforme structurelle.

La présidente du Parti socialiste suisse Ursula Koch a déclaré ce samedi à la Radio suisse alémanique que dans l’état actuel des choses, sa démission n’était pas une option envisageable. Selon elle, le PS doit subir une réforme structurelle.

Mme Koch, victime d’un léger malaise au cours de l’émission, s’est dit très affectée par les nombreuses attaques dont elle a été la victime ces derniers jours. Mme Koch regrette que certains membres du PS se livrent à des «intrigues». Selon elle, de telles manoeuvres n’ont pas leur place dans une formation politique. Elle reconnaît qu’une démission immédiate aurait pour effet de calmer le jeu, mais les problèmes fondamentaux n’en seraient pas résolus pour autant.

Vendredi, le parti socialiste suisse a décidé de convoquer pour samedi prochain, à Berne, une réunion du Comité central afin de résoudre la crise qui secoue le PS depuis une semaine.

C’est ce Comité central, qui compte une centaine de membres, qui déterminera la marche à suivre pour surmonter la crise. On sait qu’il est question d’un congrès extraordinaire, avant l’été, pour mettre en place une nouvelle direction du parti. On s’attend à des requêtes de sections cantonales allant dans ce sens.

Vendredi, le Comité directeur du Parti socialiste, réuni à Berne, n’a pas formellement pris position à ce sujet, laissant au Comité central du 4 mars le soin de choisir la marche à suivre la plus appropriée: avancer avant l’été le congrès ordinaire prévu en octobre, différer jusqu’en octobre la solution des problèmes ou convoquer un congrès spécial, en juin, en plus du congrès ordinaire d’octobre.

«Nous avons ainsi fait un petit pas, mais significatif, en direction de la solution de notre crise», a déclaré le porte-parole du parti, commentant les décisions du Comité directeur. Un groupe de travail a été mis en place pour préparer, dans les meilleurs délais, une réforme des structures du parti. Les membres du Comité directeur n’ont cependant pas abordé, les conséquences sur le plan personnel à tirer des dissensions entre les membres de l’équipe dirigeante du parti, en particulier entre la présidente Ursula Koch et le secrétaire général Jean-François Steiert.

On peut donc considérer que les dirigeants socialistes suisses se sont mis d’accord vendredi pour tenter de calmer le jeu et se donner le temps – sept jours – d’examiner la manière la plus élégante de sortir de la crise actuelle. On devrait y voir plus clair dans une semaine.

Pierre-André Tschanz