L’enseignement public serein face à la mode du privé

L'école publique a encore de beaux jours devant elle. swissinfo.ch

L'offre plus ciblée et le succès de l'enseignement privé n'inquiètent pas les responsables de l'enseignement public des cantons de Vaud et du Valais. L'école d'Etat doit garder sa mission primordiale: assurer l'égalité des chances pour tous.

Ce succès annoncé de l’enseignement privé est nuancé par Fabien Loi Zedda, secrétaire général du Département de la formation et de la jeunesse du canton de Vaud.

«L’opposition entre le public et le privé est le théâtre de véritable clichés», affirme le secrétaire. «La colonne vertébrale de l’enseignement public est d’offrir à tous les citoyens le même traitement. L’offre du privé est très différente et plus ciblée, et les deux peuvent être très complémentaires.»

Cet engouement n’inquiète donc pas Fabien Loi Zedda, réconforté par les statistiques vaudoises, prouvant la baisse de fréquentation dans le privé. «L’école publique a toujours été diabolisée et les réformes scolaires ne plaisent jamais à tout le monde, c’est l’apanage de la démocratie»

Les écoles publiques et privées doivent toujours établir des réajustements pour mieux coller à leur époque et offrir ce qu’il y a de mieux. «Je pense que cette mode du privé est montée en épingle, et que le public a encore de beaux jours à vivre», précise le secrétaire général.

En Valais, le patron de l’instruction publique est plus radical. «Les écoles privées ont le droit d’exister et offrent, effectivement, des prestations différentes. Mais en aucun cas, l’Etat ne doit financer le privé, sous peine d’instaurer des situations inégalitaires».

La mission de l’école est bien claire, selon Serge Sierro: tous les citoyens doivent avoir les mêmes chances, et le chef du Département de l’instruction publique reste persuadé que l’école joue correctement son rôle social et d’enseignement.

Jean-Louis Thomas