L’exposition nationale repoussée d’une année

Le gouvernement suisse veut reporter la manifestation d'une année. Il a proposé lundi au Parlement de libérer un crédit additionnel de 250 millions de francs à condition que l'économie alloue au moins 300 millions supplémentaires.

Le gouvernement suisse veut reporter la manifestation d’une année. Il a proposé lundi au Parlement de libérer un crédit additionnel de 250 millions de francs à condition que l’économie alloue au moins 300 millions supplémentaires.

Le gouvernement suisse n’a pas donné, lundi, le signal politique attendu : un clair oui, l’exposition nationale se fera, sans si et sans mais. Il s’est contenté de réaffirmer son souhait que cette manifestation, si importante aussi pour la libido des Suisses, ait bien lieu, même si ce devait être un an plus tard que prévu : en 2002 plutôt que 2001.

Manifestement, le gouvernement suisse a cherché avant tout à se mettre à l’abri de toutes responsabilités en cas d’échec de ce projet d’expo. C’est en tout cas l’impression qu’inspire la lecture de son expression de volonté plutôt molle et des conditions drastiques posées pour un engagement financier supplémentaire de la part de l’Etat fédéral. La politique renvoie en quelque sorte l’ascenseur à l’économie : fournissez les 300 millions supplémentaires nécessaires et nous maintiendrons notre soutien à l’expo. A l’économie, maintenant, de se déterminer. Difficile d’imaginer qu’elle affiche l’enthousiasme nécessaire pour sortir ce projet de son enlisement actuel.

L’enthousiasme. Voilà ce qu’on attendait du gouvernement suisse. Un enthousiasme qui contraigne l’économie à s’engager et les responsables opérationnels de l’expo à prendre enfin les mesures nécessaires à la réussite de cet ambitieux projet. Force est de constater qu’une condition essentielle à cette réussite manque et elle aurait dû venir du gouvernement ce lundi : l’enthousiasme. L’enthousiasme contagieux. Au lieu de cela, Berne a fait la pirouette!

Le commentaire de Pierre-André Tschanz