
Procès Clearstream: de Villepin relaxé
L’ancien Premier ministre français, soupçonné d’avoir ourdi une vaste machination politique à l’encontre de Nicolas Sarkozy, a été blanchi par le tribunal correctionnel de Paris. Ce jugement constitue un revers pour le président français, partie civile dans ce procès.
Dominique de Villepin, Premier ministre de 2005 à 2007, était soupçonné d’avoir participé en 2004 à une manipulation pour discréditer Nicolas Sarkozy, alors ministre et son rival à droite dans la course à la présidentielle de 2007.
Des listings bancaires provenant de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream avaient été falsifiés et transmis à la justice pour faire croire que certaines personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes et avaient perçu des pots-de-vins dans une vente d’armements.
Mais le procès n’a pas permis de faire émerger une indiscutable vérité dans ce nébuleux dossier et les magistrats ont estimé que l’accusation de «complicité de dénonciation calomnieuse» n’était pas établie. Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président d’EADS et Imad Lahoud, auteur présumé des fausses listes ont en revanche été déclarés coupables et condamnés à respectivement 3 ans de prison, dont 15 mois ferme, et 3 ans de prison, dont 18 mois ferme.
Dominique de Villepin n’avait cessé de dénoncer «un procès politique» et «l’acharnement» contre lui de Nicolas Sarkozy. Certain dès le début du procès d’être «blanchi» par la justice, il disait attendre avec «sérénité» le jugement et ne cachait pas ses ambitions présidentielles pour l’élection de 2012.
swissinfo.ch et les agences

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