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Des vaccins «testés et sûrs» contre la grippe A

Les enfants, les malades chroniques, les femmes enceintes et les soignants d'abord! Keystone

La vaccination contre le virus A/H1N1 pourra débuter à la mi-novembre, et passer par deux produits autorisés. L'Office fédéral de la Santé public et l'Institut suisse des produits thérapeutiques tenaient conférence de presse vendredi à Berne.

Le directeur de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) est convaincu de l’utilité et de la sécurité des vaccins contre la grippe A. «Nous disposons aujourd’hui de produits testés et sûrs», a fait valoir Thomas Zeltner vendredi devant la presse.

Jürg Schnetzer, de l’Institut Swissmedic, s’est aussi voulu rassurant. Les vaccins de Novartis et de GlaxoSmithKline ne peuvent pas induire une grippe saisonnière, selon lui. Il est en outre tout à fait possible de se faire vacciner à la fois contre la grippe A et contre la grippe saisonnière, a-t-il précisé.

«Les personnes à risque doivent se faire vacciner», a renchéri Jacques de Haller, président de la Fédération des médecins (FMH). Et de faire valoir que le risque découlant d’une vaccination n’est certes jamais complètement nul, mais que ce risque est bien inférieur à celui lié à la maladie elle-même pour les personnes à risque. Les personnes en contact avec des personnes à risque seraient elles aussi bien inspirées de recourir à cette solution.

Le nombre des personnes atteintes de la grippe A(H1N1) a nettement augmenté ces dernières semaines en Suisse, d’après les données à la disposition de l’OFSP. Trente personnes ont dû être hospitalisées pour cette raison. Quatre d’entre elles ont dû être prises en charge par les soins intensifs, dont une depuis plusieurs semaines et toujours dans un état critique.

Dès la mi-novembre

La vaccination contre la grippe A(H1N1) des personnes à risque et des professionnels de la santé pourra débuter à la mi-novembre. Les vaccins seront livrés dès la semaine prochaine aux cantons, indique l’OFSP.

Les doses de vaccin commandées seront fournies jusqu’à la fin de l’année en plusieurs étapes. Les informations détaillées sur les modalités de vaccination proprement dites seront communiquées par les cantons. Les coûts de la vaccination seront pris en charge par la Confédération, les cantons et les assureurs maladie.

L’OFSP assume l’information de la population et du corps médical. Une nouvelle phase de la campagne de prévention sera dorénavant lancée mettant l’accent sur la vaccination.

Pas de cacophonie

Les enfants, les malades chroniques, les femmes enceintes et les soignants doivent être les premiers à pouvoir se faire vacciner. La deuxième étape de vaccination pourra profiter à tous les autres groupes de population, a expliqué Thomas Zeltner. Et de rappeler que personne n’a l’obligation de prendre le vaccin.

M. Zeltner s’est félicité que les principaux acteurs du domaine aient réussi à trouver «un consensus». Cela est très important, à ses yeux, pour éviter une cacophonie comme dans certains pays.

Deux médicaments autorisés

Swissmedic a autorisé les produits Pandemrix, proposé par la société britannico-américaine GlaxoSmithKline, et Focetria, conçu par la multinationale suisse Novartis.

Le Focetria a reçu le feu vert de Swissmedic pour les adultes et les enfants à partir de six mois. Pour les femmes enceintes et celles qui allaitent, il revient au médecin traitant de mesurer les avantages et les inconvénients possibles au vu des recommandations de vaccination de l’OFSP en vigueur.

Swissmedic a par contre posé des restrictions concernant le Pandemrix. Faute d’assez d’informations, il n’a ainsi pas encore donné son feu vert à l’utilisation du vaccin de GlaxoSmithKline chez les femmes enceintes, les enfants de moins de 18 ans et les personnes de plus de 60 ans.

Selon les recommandations de l’OFSP, les sexagénaires peuvent néanmoins quand même se faire vacciner avec Pandemrix.

swissinfo.ch et les agences

Campagne. La Suisse a commandé 13 millions de doses de vaccin contre le virus H1N1 auprès des laboratoires Novartis et GlaxoSmithKline.

Adjuvants. Les deux vaccins contiennent un adjuvant nommé squalène, un lipide naturel qui produit de bons anticorps et que l’on utilise depuis 12 ans pour les vaccins de la grippe saisonnière.

Tests. Le vaccin de GlaxoSmithKline contient du squalène et du polysorbate, un dérivé de la vitamine E. Leur adjuvant a été testé lors de tests pratiqués sur le vaccin de la grippe aviaire, le H5N1.

Effets secondaires. Selon Novartis et GlaxoSmithKline, les effets secondaires de ces vaccins sont identiques à ceux de la grippe saisonnière: gonflement et rougeur à l’endroit de l’injection, fièvre, membres douloureux et maux de tête.

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