Sida en Suisse: la menace n’est pas écartée
Moins de nouveaux cas. Et moins de décès. En Suisse, l’épidémie régresse. Une évolution qui contraste avec les chiffres alarmants publiés par l’ONUSIDA.
Moins de nouveaux cas. Et moins de décès. En Suisse, l’épidémie régresse. Une évolution qui contraste avec les chiffres alarmants publiés par l’ONUSIDA.
Selon le rapport publié mardi par le programme des Nations unies de lutte contre le sida, le virus a tué un nombre record de deux millions et demi de personnes dans le monde cette année. L'épidémie progresse sans répit: en 1999, cinq millions et demi d'adultes et d'enfants ont été infectés. L’Afrique, et d’une manière générale les pays les plus pauvres, restent les plus touchés par le virus.
Dans le même temps, le sida fait toujours moins de victimes en Suisse et dans plusieurs autres pays industrialisés. Mais, pour le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Peter Piot, «l’heure n’est pas à l’autosatisfaction. La menace du VIH n’est écartée dans aucun pays.»
Depuis 1991, on constate une diminution du nombre de nouveaux cas en Suisse (de bons résultats liés à la prévention) et depuis 1995, le nombre de décès est également en baisse, grâce aux trithérapies. Mais les responsables de la prévention craignent un effet pervers. L’arrivée de ces thérapies permettant de prolonger la survie des malades pourrait apporter un sentiment de fausse sécurité quant aux dangers du virus.
Pas question donc d’abandonner la prévention en Suisse, même si l’épidémie régresse. Aujourd’hui, le sida change de visage. On le banalise. C’est donc un moment où la prévention est essentielle. Et tant qu’il n’y aura pas de traitement curatif ou de vaccin, elle restera la seule arme pour lutter contre le sida.
Alexandra Richard

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