Football: Neuchâtel Xamax et Zurich, entre crainte et espoir

Neuchâtel Xamax et le FC Zurich ne sont toujours pas fixés sur leur sort. La Commission de discipline de la Ligue nationale n'est pas parvenue à se prononcer sur le protêt déposé par les Neuchâtelois. Un verdict final est attendu jeudi prochain.

Neuchâtel Xamax et le FC Zurich ne sont toujours pas fixés sur leur sort. La Commission de discipline de la Ligue nationale n’est pas parvenue à se prononcer sur le protêt déposé par les Neuchâtelois après le match de la dernière ronde du tour qualificatif qui les condamnait au tour de promotion-relégation LNA/LNB. Un verdict final est attendu jeudi prochain.

Pomme de discorde: la nomination par l’entraîneur zurichois, Raimondo Ponte, de huit joueurs étrangers sur la feuille de match, alors que sept seulement sont autorisés. Trois options apparaissent possibles: une simple amende pour Zurich, une répétition du match ou une victoire sur le tapis vert pour NE Xamax, seule option qui lui ouvrirait les portes du paradis et le ferait précéder au classement le FCZ.

«Ponte a triché, il doit être sanctionné par une défaite 3-0 par forfait», martèle Alain Geiger, son homologue neuchâtelois, qui voit en cet artifice une option tactique supplémentaire à la disposition d’un coach. «Les règlements sont là pour être respectés, surtout que nous avions signalé cette irrégularité avant le match et que personne n’a bougé». Son de cloche différent au bord de la Limmat. «Il est regrettable que Xamax tente de parvenir par des artifices techniques à décrocher ce qu’il n’a pas obtenu sur le terrain», relève Urs Scherrer, le vice-président zurichois qui se déclare prêt, le cas échéant, «à porter l’affaire devant les tribunaux civils», vu que la décision de la Ligue nationale sera sans appel. Raimondo Ponte répète que sur le terrain, il a respecté le règlement, en ne dépassant jamais le nombre de cinq étrangers alignés simultanément.

Vu sa complexité et surtout ses conséquences importantes, ce cas d’école agite le monde du football et pourrait faire jurisprudence. Dans quelques jours, les deux parties et l’arbitre de la rencontre seront invités à présenter leurs positions lors d’une audition. La bataille a quitté le stade de football et se voit désormais reléguée dans un champ juridique.

Olivier Breisacher