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Une loi pour encourager la dénonciation

Philippe Lévy (gauche) et Niklaus Huber, membres de l'ONG Transparency Swizerland. Keystone

La plupart des cas de corruption sont découverts grâce à des dénonciateurs. L'ONG Transparency Switzerland propose de mieux les protéger.

Section locale d’une ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, Transparency Swizerland a posé une vraie question lundi, à l’occasion de la présentation de l’ouvrage «Rapport mondial contre la corruption 2001». La Suisse ne devrait-elle pas élaborer une loi garantissant la possibilité de faire une dénonciation anonyme à un organisme étatique indépendant ?

Cette loi, selon la proposition de Michel Huissoud, sous-directeur du Contrôle fédéral des finances (CDF), devrait contenir une protection contre le licenciement jusqu’à la fin du procès, l’éventualité de dommages-intérêts pour licenciement après dénonciation, et une aide à la réinsertion professionnelle.

Le lourd tribut des dénonciateurs

Michel Carron, le Valaisan dont la vie a été empoisonnée pour avoir dévoilé les malversations de l’homme d’affaires Jean Dorsaz, attend toujours d’être indemnisé par la Banque cantonale du Valais (BCVe), plus de quinze ans après les faits. Lui aussi pense qu’il faut «venir en aide aux dénonciateurs harcelés par les autorités politiques ou judiciaires».

Il y a quelques années, Gaby Meyer, fondée de pouvoir dans une fiduciaire, avait dénoncé des fonds suspects: elle s’est retrouvée avec 19 plaintes civiles et pénales déposées contre elle pour «violation du secret professionnel». Gaby Meyer est licenciée et toutes les portes de la place financière suisse se sont dorénavant fermées devant elle.

Il est même possible d’aller plus loin encore, en envisageant d’offrir un statut aux «repentis», comme le permet la justice italienne. Des personnes ayant participé à des opérations de blanchiment ou de corruption pourraient bénéficier de remises de peine, voire même d’une nouvelle identité, s’ils acceptaient de collaborer avec la justice et la police.

Ian Hamel

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